Plusieurs fois déclarés peu compétitifs, les films camerounais s’invitent à l’un des plus grands rendez-vous annuel du cinéma africain. Une douzaine d’œuvres seront en compétition dans le cadre du festival « Ecrans noirs » 2013, qui se tiendra du 29 juin au 6 juillet à Yaoundé.  En prélude à cette grand-messe du film africain, qui a pour thème : « Production et diffusion cinématographiques en Afrique

 : potentialités et limites de l’innovation technologique », une conférence de presse s’est tenue lundi dernier à Yaoundé. D’après Bassek Ba Kobhio, délégué général du festival, il s’agissait de présenter les articulations et de dévoiler les innovations de cette 17^e édition.

Le film « Toile d’araignée » d’Ibrahima Touré est le plat d’entrée du festival. Il sera projeté  après la traditionnelle montée des marches au palais des Congrès de Yaoundé, à l’ouverture officielle de l’évènement. En plus du palais des Congrès, la salle de conférences de la Cnps, les Instituts Français de Yaoundé et Douala, l’Institut Goethe et le Boulevard du 20 mai sont les sites choisis pour abriter le festival. Hormis les projections cinématographiques, des conférences-débats, une formation pratique aux métiers de l’audiovisuel et des expositions sont, entre autres, les activités programmées lors de cette semaine consacrée au 7^e art.

Aux différentes compétitions habituelles, viennent s’ajouter l’Ecran du film camerounais et celui du film Ecole. Cette nouveauté vise respectivement à promouvoir les productions nationales et à encourager les jeunes réalisateurs. Pour cette année, l’association « Ecrans noirs» est en partenariat avec le Cinéma numérique ambulant (CNA), une association qui accompagne les manifestations culturelles dans leur développement. Selon Marcel Epée Mbody, directeur du festival, cette collaboration vise à renforcer l’impact du festival auprès du grand public. Le CNA offre une projection décentralisée dans neuf quartiers de Yaoundé tous les soirs vers 18h. Organisés chaque année depuis 17 ans, les Ecrans noirs constituent une plate-forme de diffusion des films africains. Créé par le réalisateur camerounais Bassek Ba Kobhio, ce festival vise à promouvoir aussi bien les films que les réalisateurs africains, dont le manque de soutien a souvent altéré la volonté.