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Dossier de la Rédaction

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Irréversible dynamique

C’est sans agitation particulière qu’elle est passée en cette mi-journée de mardi, la nouvelle de la nomination, par le président de la République, du nouveau DG de la Société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC).

Un signe palpable et irréfutable que notre pays vit, traverse, intègre des mutations profondes qu’avec sagesse les uns et les autres ont su digérer au fil des ans. Qu’une femme soit portée à la tête d’une institution aussi sensible que la SRC sans soulever un mouvement hystérique, ni même un étonnement prononcé traduit et dénote que des progrès probants sont enregistrés dans l’accomplissement de la dynamique impulsée et conduite par le chef de l’Etat : assurer une promotion irréversible de la condition féminine au Cameroun. Avec conviction et détermination, mais sans tambour ni trompettes. Presque par doses homéopathiques.

On n’ira, certes, pas jusqu’à célébrer, ici et maintenant, le « temps des femmes ». Il n’en reste pas moins qu’avec le Renouveau, les repères bougent dans l’approche genre. Des stratégies se déclinant en actes concrets qui permettent, à terme, une égale participation des hommes et des femmes à l’édification d’une nation forte et prospère dans la paix, l’unité et la concorde. Tout indique sans équivoque que Paul Biya avance, imperturbable, vers le cap qu’il s’est lui-même fixé. « Je compte, avait-il énoncé en prêtant serment le 3 novembre 2011, sur la participation de tous et de chacun, notamment des jeunes et des femmes, pour impulser la nouvelle dynamique dans tous les secteurs d’activités, pour mener à bien la mission qui m’a été confiée ».

Force est de constater aujourd’hui que les femmes, alliées de poids, s’il en est brillent par une présence remarquable (et remarquée) dans toutes les institutions de la République : préfectorale, forces de défense et de sécurité, gouvernement, management au sommet des entreprises publiques et para-publiques, parlement, etc. Sur ce dernier point, l’entrée en scène réussie il ya peu, du Sénat a confirmé cette mouvance. Alors qu’elles ne représentent que le cinquième des effectifs (20/100) de la chambre, les femmes occupent cinq des dix-sept postes du bureau du Sénat, soit près d’un tiers…

Nous voici donc bien éloignés de l’époque qui s’évanouit dans nos mémoires où la femme camerounaise, quelque compétente fût-elle, devait se contenter de seconds rôles, de la figuration dans les arcanes de l’appareil politico-administratif. S’il est indéniable qu’il faudra encore beaucoup de chemin pour parvenir à la parité préconisée par certains, la percée féminine n’en est pas moins réelle, parce que palpable et vérifiable. Encore que la suite de cette exaltante chevauchée dépend d’abord des femmes elles-mêmes. Il leur revient de mettre toutes les chances de leur côté pour relever victorieusement le défi de la marginalisation, en vue de favoriser une construction socio-psychologique hardie, novatrice. Le chantier n’est assurément pas une sinécure. Pour autant l’objectif est raisonnablement accessible, à l’heure où l’horizon des femmes s’éclaircit sous un ciel clément.

Tandis que la récente mutation à la tête de la SRC élargit un peu plus la « légion » des managers féminins, ces amazones ne peuvent perdre de vue qu’elles tiennent la corde en même temps que le destin hésitant d’une majorité silencieuse qui rêve légitimement d’un avenir meilleur, d’une meilleure prise en compte de ses atouts. Pour la nouvelle promue qui a l’obligation de ne pas décevoir la confiance placée en elle, les lauriers de l’ascension s’accompagnent inévitablement, comme pour d’autres avant elle, d’une écrasante servitude toute en responsabilité. N’est-il pas écrit qu’on demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné ?


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