Le procès de Célestin Messi, ancien sous-préfet de Meiganga, et de ses deux co-accusés a démarré mardi dernier. Dans une salle d’audience pleine à craquer. Des curieux et journalistes sont venus assister à la toute première audience de l’affaire qui oppose l’ex-sous-préfet de Meiganga, Célestin Messi, le conducteur d’engins, Atangana, le commis d’administration, Abdoulkarim, à Pauline Danielle Iballa, la victime âgée de 26 ans. L’audience commence à 12 h, ce mardi 19 juin. Tous les accusés sont présents, même la plaignante. Le juge ouvre l’audience en rappelant les charges retenues contre les accusés : viol, coaction de viol, complicité de viol. Les accusés ayant plaidé non-coupable, les deux avocats du sous-préfet ont demandé leur libération sous caution en citant les articles du code de procédure pénale. L’affaire a été renvoyée au 25 juin prochain. L’ex-chef de terre et ses coaccusés ont été reconduits à la prison centrale de Ngaoundéré où ils sont toujours en détention préventive.
Pour mémoire, les faits reprochés aux accusés se sont déroulés à Meiganga le 10 avril 2013. Ce jour-là, Pauline Danielle Iballa se plaint auprès de proches parents et des autorités compétentes d’avoir été violée. Acte perpétré, selon la plaignante, par Célestin Messi aidé par Atangana et Abdoulkarim. Une source proche du dossier raconte : « La jeune fille a dit que le chef de terre a commencé par la menacer et l’a entraînée dans sa chambre. Dans la bagarre, elle a déchiré les habits du sous-préfet. Celui-ci a alors appelé ses frères à la rescousse et, tour à tour, ils ont violé la victime évanouie jusqu'au matin. Puis, ils l’ont remise aux vigiles en leur recommandant de la jeter dans un caniveau au cas où elle cesserait de respirer ».