Il y a exactement trois ans et demi, depuis le 29 décembre 2009, que le palais des Congrès de Yaoundé a vu élire le tout premier bureau national du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC). « Un organisme dont la mise en place est une prescription du chef de l’Etat, en vue d’être une plate-forme de dialogue, permettant la prise en compte des aspirations des jeunes dans les stratégies de développement » , a rappelé hier le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Bidoung Mkpatt. C’était à nouveau au palais des Congrès de Yaoundé, à l’ouverture solennelle d’une assemblée générale extraordinaire du CNJC. Une rencontre brève, avec deux allocutions.

D’abord Abdoulay Abdourazack. Le président du conseil explique que dès leur élection, il leur a fallu, pour traduire en actes concrets les promesses faites à l’endroit de leurs pairs jeunes, engager des actions stratégiques tant au niveau interne qu’externe. Afin de poser les jalons d’une structure dynamique. Mais très vite, regrette-t-il, « nous entrions dans la réalité des difficultés et la complexité des tâches qui seront notre lot quotidien tout au long de notre mandat ». Il cite, entre autres, le manque de siège, l’absence des moyens de fonctionnement, la difficile compréhension de leur rôle par la majeure partie des partenaires et de l’opinion publique, la dispersion des membres et le manque de structures techniques. La première subvention, dix millions de F, arrivera six mois plus tard. Celle-ci leur permettra enfin de réaliser des actions concrètes. Mais les problèmes ont semblé les plus visibles, dénoncés hier par le Minjec.

D’après le ministre Bidoung Mkpatt, « les problèmes rencontrés par le CNJC ont été parfois très difficiles. Les déboires répétés, les frustrations multipliées, les déceptions sévères ont parfois marqué durablement les esprits de certains des membres, au point qu’ils ruminent des idées de revanche». Des attitudes compréhensibles, mais inadmissibles selon le ministre. Maintenant, au terme de leur mandat, le Minjec a dit aux participants de l’assemblée d’hier, issus de toutes les régions du pays, que « le moment est venu de se tourner vers l’avenir, procéder à un regard critique du chemin parcouru et de faire des propositions appropriées qui permettent de rendre plus dynamique le fonctionnement du CNJC ». La date et les contours de l’élection du prochain bureau national devraient également découler de cette rencontre.