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Dossier de la Rédaction

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Université de cas

Le jeune auteur Armand Meula retrace les difficultés de la vie estudiantine dans son recueil de nouvelles « C’est donc ça la fac ! ».

L’Harmattan a le chic de publier ces derniers temps, quelques livres chocs sur notre société. L’une de ses dernières trouvailles est bien le recueil de nouvelles d’Armand Meula, intitulé, « C’est donc ça, la fac !». Dix histoires rassemblées avec comme fil conducteur, l’université et ses conditions de vie difficile, les déboires de ses pensionnaires, leurs passions, leurs déceptions, les tares du système, etc. Avec un parallèle évident avec l’état de notre société. Car le livre est bien le kaléidoscope de problèmes parfois existentiels que doivent résoudre, nos chers « cop’s ».

Et chaque nouvelle est une mine d’histoires aussi rocambolesques et symptomatiques les unes que les autres sur le désenchantement, une fois le bac obtenu, et le mal-être estudiantin qui s’en suit : les premiers frémissements amoureux ; les « brebis égarées » des églises réveillées ; la crise du logement, avec le « roomcheker », dont la description des habitations n’est pas sans rappeler les taudis de Ntaba (en son temps) ou encore de Mokolo Elobi. Extrait : « Vallée de la mort à cause de l’état de désossement avancé de la plupart des cabanes qui y étaient ensevelies. L’image était celle d’une fosse commune. La plupart des toits étaient recouverts de vieilles tôles rebelles et versatiles, dont la discipline était assurée par de grosses pierres et des pneus usés », page 33. Sans oublier le phénomène des notes sexuellement transmissibles de « Tu gagneras ta note à la sueur de tes fesses »... Armand Meula raconte le quotidien d’une jeunesse en proie au doute, qui traîne ses tares comme un boulet, prémisses d’une potentielle explosion sociale tant redoutée.

Style souvent recherché, parfois universitaire, beaucoup de construction originales, quelques néologismes (végétologue, séraphinopathie), mâtinés d’un parler camerounais assumé, constituent le sel de ce recueil de nouvelles. Armand Meula égrène les situations cocasses comme un cuisinier assemblerait les ingrédients d’un ragout. Pourtant, si la note est salée et que les mines sont grises au sortir de l’ouvrage, le défaitisme n’est pas de mise. A travers « C’est donc ca, la fac ! », c’est l’interpellation à la persévérance, d’une jeunesse qui cherche ses marques, dans le marasme. Finalement, pour notre auteur, diplômé de droit public, dont il s’agit du premier ouvrage littéraire, la fac n’est pas une fatalité. A condition d’en sortir sain et sauf.



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