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Dossier de la Rédaction

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Bakassi, presqu’île tranquille

Aucune attaque de pirates enregistrée depuis mars 2011, grâce à un maillage sécuritaire des plus efficaces.

Le 19 juin dernier, une embarcation des forces de défense a mis la main sur un chargement de bois illicite à Issobo, dans l’arrondissement d’Isangele. La cargaison, prélevée dans la mangrove de Bakassi, était en route pour le Nigeria. Les trafiquants ont été neutralisés et le bois coupé illégalement remis aux autorités camerounaises. Ce fait, survenu donc il y a moins d’une semaine, illustre bien que les forces déployées dans la zone restent sur le qui-vive, parées à toute éventualité. De fait, toute la côte camerounaise aujourd’hui est sous étroite surveillance. « S’il n’y a plus d’attaques, ce n’est pas pour rien. A un moment, les pirates ont senti quelle était notre capacité de riposte », indique un colonel présent sur une des installations du Bir (Bataillon d’intervention rapide) dans la presqu’île de Bakassi.

Quelques statistiques appuient sa position : une attaque de pirates a été enregistrée 2011, au mois de mars, zéro en 2012, et zéro depuis le début de l’année 2013. Pourtant, un pic de 40 attaques avait été enregistré en 2009 (année au cours de laquelle fut créé le Bir Delta).

Debout dans une embarcation fendant les flots à toute vitesse, notre colonel lâche : « Lors de l’accrochage de mars 2011, nous leur avons fait très mal ! ». Ce qui expliquerait pourquoi les pirates ont baissé le pavillon. Sur la base Bir de Jabane, l’embarcation dont les malfrats s’étaient servis ce jour-là gît sur le sable, trophée de guerre à la coque ébréchée.

Les forces de défense assurent avoir réussi à « expulser les pirates de Bakassi ». Ces derniers n’agiraient plus désormais qu’en haute mer, à partir de bases « situées hors du territoire camerounais ». Dans la presqu’île, on enregistre néanmoins quelques actes de brigandage à terre : vols ou agressions à l’arme blanche contre les populations de pêcheurs… Evidemment, cette forme d’insécurité n’est pas négligée. Les patrouilles sont régulières – comme celle qui a permis de mettre la main sur les trafiquants à Issobo – les check-points aussi.

Sur un autre plan, l’armée camerounaise s’investit aussi dans la protection d’intérêts considérables en mer. Notamment les intérêts pétroliers. Ainsi, une barge servant de base militaire flottante patrouille non loin des plateformes. Cet espace maritime est également sillonné par embarcations ayant à bord des hommes armés. Le ballet est impressionnant. Le dispositif, éminemment dissuasif. Il est en outre permanent, et les entreprises peuvent travailler en paix dans des eaux naguère agitées.

D’autres actions sont menées pour garantir la sécurité, voire une certaine tranquillité dans la zone. En bonne place, celles conduites au profit des populations. Cherif Effanga, habitant de Jabane, est heureux que le calme soit revenu, et se réjouit que « l’armée soigne gratuitement les populations ». La sollicitude s’étend aux écoles, s’ajoute à des appuis pour l’eau potable, l’alimentation, etc. Du coup, les habitants sont de plus en plus en phase avec les forces de défense, et s’avèrent précieuses en matière de renseignement. Au final, ils sont devenus des alliés dans la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme.



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