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Dossier de la Rédaction

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Comment unir formel et informel

Un atelier international sur la maitrise d’ouvrage urbaine a été ouvert lundi dernier à Douala. l s’agit de penser le développement de la ville et examiner « comment les activités formelles et informelles peuvent partager l’espace urbain

Un automobiliste « serre » son véhicule devant un « call-box » situé sur un terre-plein dans le centre-ville. Mal garé, le chauffeur subit l’ire des autres automobilistes à coups de klaxon et d’injures. Les motos-taxis s’en mêlent, se faufilant pour passer. Mais le concerné n’en a cure. Sans sortir de son véhicule, il commande une recharge téléphonique. Non loin de là, une ménagère regarde la scène, amusée. Elle vient de déverser le contenu de sa poubelle dans une rigole. Des images banales, illustrations du désordre urbain qui font partie du quotidien de Douala, où activités formelles et informelles cohabitent. Les deux mondes s’entremêlent, se détestent, mais font un tout. Un tout qu’il convient cependant de réguler.

Pour les experts réunis à Douala, il s’agit de penser le développement de la ville et examiner « comment les activités formelles et informelles peuvent partager l’espace urbain et se potentialiser mutuellement, dans la perspective de bâtir une ville assemblée plus attractive et compétitive », d’après Fritz Ntonè Ntonè. Selon Ahmadou Sardaouna, secrétaire général du ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), « les économistes admettent que le travail informel des urbains pauvres est un moteur important de la croissance économique des pays en développement et une contribution vitale pour les villes ». L’économie informelle, qui regroupe environ 90% de la population active au Cameroun, se caractérise par la non-immatriculation administrative des opérateurs concernés, l’absence d’une comptabilité formelle et un déficit de localisation spatiale des acteurs. C’est notamment pourquoi les activités informelles au Cameroun sont le plus souvent associées au désordre urbain, avec les effets négatifs qui l’accompagnent : saturation de l’espace, encombrement des voies de circulation, enchevêtrement des fonctions urbaines, sentiment d’insécurité, etc. « Le pari fait par les Ateliers qui ont retenu l’hypothèse selon laquelle les questions liées à la ville planifiée et à la ville spontanée ne s’opposent pas nécessairement est d’apporter des solutions pertinentes et adaptées aux dysfonctionnements et aux contradictions de la ville africaine », précise Ahmadou Sardaouna.

Durant deux semaines, l’atelier organisé par la Cud en partenariat avec les Ateliers de Cergy, l’Afd, le Minhdu et l’ambassade de France au Cameroun entre autres, réunira des professionnels internationaux, qui travailleront pour élaborer une stratégie permettant une meilleure intégration des activités économiques informelles grandissantes à l’espace urbain, problématique qui s’inscrit au cœur du développement actuel de Douala. Ainsi, les participants prendront en compte deux défis principaux : une croissance démographique très forte et les enjeux d’inclusion sociale et, d’attraction et de compétitivité économiques. Le terrain d’expérimentation choisi et identifié comme lieu de friction entre l’activité formelle et informelle est situé entre le Rond-point Deïdo, le carrefour Ndokoti, carrefour Dalip et Madagascar. Les résultats des réflexions sont attendus le 5 juillet.



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