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Dossier de la Rédaction

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Hordes vocales

« Listen, Vocal Deliria II », le 5e album de Gino Sitson, renforce sa personnalité artistique. Dans une émission de télévision, Manu Dibango, au sujet de Gino Sitson affirmait que cet artiste camerounais

 reste apprécié pour sa très forte personnalité dans un monde musical, où le bling-bling et le paraître dictent leur loi. Ceux qui découvrent l’univers de ce chanteur de jazz à travers son cinquième disque pourraient être rebutés, voire interrogatifs sur son style. C’est justement ne pas bien connaître Gino Sitson. Dix-sept ans après « Vocal Deliria », il continue l’aventure. Droit dans ses bottes, droit dans ses cordes vocales. La voix, têtue, revient. Au bon moment d’ailleurs, puisque le thème de la 33e édition de la fête de la musique, célébrée le 21 juin dernier, faisait la part belle à la voix. Un juste retour des choses. Façon de donner raison à Mister Sitson.

L’option sonne comme une évidence pour cet artiste qui avoue composer ses musiques comme un peintre commettrait ses œuvres. Gino Sitson use de sa voix comme un Hako Hankson manierait l’aquarelle. Avec quasiment le même éclat sensoriel. « Ecoute ta voix intérieure… », écrit Coelho. Ecoute… « Et si nous prenions le temps d’écouter… De nous écouter les uns les autres… Et si nous prêtions attention aux vibrations du monde, aux voix des ancêtres. Et si nous accordions de l’importance au silence qui permet d’accueillir, de recevoir, de faire exister », dit en filigrane l’auteur de « Song Zin’ ».

Le disque ? Un cocktail détonnant de quinze titres tous a cappella. Dédié à l’écrivain Mongo Beti, « Listen, Vocal Deliria II » est une nouvelle fois, le fruit de ses pérégrinations et de ses rencontres. Sur « Tegucigalpa », il rend un délicieux hommage à la capitale du Honduras ; chante son amour pour la diversité dans « A gwe raison », « Okalga », « Look-ut » ; honore ses racines dans l’exquis « Baba bou mama ». Des chansons patchwork, qui finissent de démontrer que Gino Sitson est Camerounais d’abord, avant d’être un homme du monde.

Les featuring sont quant à eux distingués : Gretchen Parlato, Malika Zarra, Sachal Vasandani et… Njamy Sitson, le frère cadet. De véritables hordes vocales nous envahissent allègrement à travers cet album, avec pour chef de file, l’acrobate-percussionniste vocal Gino Sitson, plus décomplexé que jamais. En témoigne le clip de « Wake-up call », où l’homme se révèle grandeur nature. Tout en appelant au réveil, alliant virtuosité de la voix et mise en scène majestueuse. Comme un grand. Au finish, c’est un délire vocal dont on s’accommode bien volontiers. Il est fou, Gino Sitson. Et nous avec !



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