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Alassane Dramane Ouattara: « Nous sommes confiants »

http://cameroon-tribune.cmLe président en exercice de la Cedeao, président de la côte d'Ivoire, affiche son optimisme à l’issue du sommet de Yaoundé.

M. le président, quelles chances de mise en œuvre pour les résolutions du sommet de Yaoundé ?

L’Afrique a changé. Les choses sont faites pour être mises en œuvre et non pas pour faire des déclarations. D’ailleurs, nous avons travaillé lundi et mardi et en deux heures de temps, nous avons bouclé l’ordre du jour. Nous avons examiné les différentes questions. Nous nous sommes dit : nous avons un problème, nous voulons le résoudre. Il faut une stratégie, des structures, et il faut le financement. Maintenant, certains pays ont déjà fait des progrès considérables. C’est le cas du Cameroun. Depuis deux ans, il n’y a pratiquement plus eu de piraterie maritime. C’est le cas aussi du Bénin et du Niger. Ce n’est pas le cas en Côte d’ivoire. L’année dernière, en quatre mois, nous avons eu trois bateaux arraisonnés. L’Afrique centrale s’est déjà dotée d’une structure pour la plupart des pays. Ce n’est pas le cas à l’Ouest du continent. Donc nous avons fait un bilan et reconnu nos problèmes.

En quoi consiste votre stratégie ?

Il faut coordonner, s’appuyer sur ceux qui ont la meilleure expérience et le Cameroun a l’une des meilleures expériences. C’est pour cela que le centre intergouvernemental de coordination a été fixé ici. Ensuite, il s’agira d’élargir l’expérience camerounaise sur l’ensemble du golfe de Guinée, qui représente quasiment la moitié des pays de l’Union africaine. Il faudra aussi s’appuyer sur les partenaires. L’Union africaine, l’Union européenne, des pays comme les Etats-Unis. Il faut travailler au financement. Chaque pays devra y mettre des moyens. Je peux vous dire qu’en Côte d’ivoire, nous avons dégagé des moyens importants, le Cameroun l’a fait, le Nigeria aussi. C’est un problème important. Nous devons protéger nos populations, pas seulement les biens et services. C’est un projet sérieux et en tant que banquier, je peux vous assurer qu’il est finançable.

Comment allez-vous chercher ces financements ?

Nous le ferons comme toujours. Les Etats mettront la main à la poche. Nous ferons des décaissements importants. Il faut commencer par le niveau national. Nous avons des budgets et nous allons dégager des moyens. Il nous faut des patrouilleurs par exemple, sur chacune de nos côtes. Quant à la structure régionale, elle ne demandera pas un budget énorme. Son rôle sera surtout la coordination des moyens disponibles. Et avec cela, nous aurons besoin de coordonner avec l’Union africaine qui a un projet similaire en perspective ; et aussi avec les grands pays comme la France, l’Angleterre, les Etats-Unis qui ont déjà des systèmes de surveillance maritime et surveillance par radar ; les Nations unies, qui vont essayer de faire une table ronde pour avoir le financement nécessaire. Donc, nous sommes confiants. Nous sommes très précis dans ce que nous voulons faire. Et surtout sur le financement.

http://cameroon-tribune.cmCombien de temps faudra-t-il entre les résolutions de Yaoundé et la sécurisation effective du golfe de Guinée ?

Nous avons longuement discuté de ce point. D’abord, nous nous sommes dit que dès que deux pays signeront le document, il entre en vigueur. Il a été signé aujourd’hui par huit chefs d’Etat, donc il est en vigueur. Maintenant, pour son application effective sur les différents chapitres, nous nous sommes donné trois années pour qu’il devienne contraignant. Quand on dit code de conduite, c’est en fait un préaccord. A l’issue des trois ans, il deviendra un accord qui s’impose  à chacun des pays. Mais en tant que président en exercice de la CEDEAO, je travaillerais pour que nous puissions le faire plus rapidement. Parce que le danger est là, nous en avons fait l’expérience.

M. le président, vous êtes au Cameroun pour la première fois depuis votre investiture. Une certaine opinion ici, estime que ça n’avait que trop tardé…

Vous savez, le Cameroun, c’est chez moi. Je suis venu ici plusieurs fois, il y a 20 ans. Le président Biya, c’est mon ami, c’est mon aîné. Vraiment, il n’y a aucun problème. Nous cherchions une opportunité de part et d’autre et ce sommet nous en a donné l’occasion. Nous nous sommes entretenus et nous sommes convenus qu’il faut d’abord que la Commission mixte Cameroun-Côte d’ivoire au niveau ministériel se réunisse et travaille à bien déblayer le terrain, et à organiser la visite d’Etat que le président Biya pourrait effectuer en Côte d’ivoire, ou que moi je pourrais effectuer au Cameroun. Il n’y a aucun problème. Je suis heureux d’être venu au Cameroun.


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