Cette source d’énergie est davantage sollicitée par les ménages et les professionnels de la restauration. L’information est donnée par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph).
La consommation de gaz domestique au Cameroun a augmenté de 9% en 2012. Entre 2011 et 2012, la quantité de gaz domestique mise en consommation est passée de 65 789 à 72 019 tonnes métriques (TM), soit 6 230 tonnes supplémentaires. Une hausse qui se justifie par la ruée observée vers cette source d’énergie. Outre les ménages, la multiplication des lieux de restauration (restaurants, rôtisseries, etc.), explique la consommation accrue de ce produit. Pauline E. est tenancière d’un restaurant au quartier Mvan à Yaoundé. « J’utilise en moyenne deux à trois bouteilles de gaz (6,5 kilogrammes) par mois lorsqu’il y a beaucoup de clients », confie-t-elle. « Pour moi, le gaz est une source d’énergie propre, moins coûteuse et économique. Une bouteille est utilisée en moyenne pendant trois semaines », confie Gisèle N, autre ménagère.
Alors que la consommation croît, la production elle, diminue. D’après des statistiques recueillies à la Csph, la production de gaz de pétrole liquefié (GPL), communément appelé gaz domestique par la Société nationale de raffinage (Sonara) est passée de 25 697 TM entre 1998 et 1999 à 9 549 TM en 2012. Entre temps, les importations, elles, sont passées de 3 700 à 62 470 TM sur la même période. Pour l’année 2012, la part des importations dans la quantité totale de gaz domestique mise en consommation est de 87%.
Ces importations sont effectuées dans le cadre d’un programme arrêté au début de chaque année par la Csph. « Les cours élevés du gaz à l’international expliquent l’explosion du budget alloué aux importations », explique Waziri, chef de département des Affaires économiques à la Csph. Ce qui n’est pas sans effet sur la trésorerie de l’entreprise. En effet, sur une prévision de 14 milliards de F en 2012, la Csph a déboursé 33 milliards de F pour importer finalement 62 000 TM de gaz au lieu des 48 000 initialement prévus. Pour cette année 2013, les prévisions budgétaires pour l’importation s’élèvent à 24 milliards de F.
Face aux faibles capacités de stockage actuelles de gaz, la Csph a entrepris la construction d’un second centre emplisseur à Bertoua après celui de Maroua inauguré en 2006 pour l’enfûtage du gaz afin de rapprocher le produit des consommateurs. D’après le communiqué final publié à l’issue du conseil d’administration du 21 juin dernier, le niveau d’avancement des travaux est estimé à 70%.
L’usage du gaz domestique s’étend.
