Alors que les dossiers des filles sont acceptés, des garçons s’insurgent à cause du rejet des leurs. La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) recherche des agents de tri : ces personnes qui, explique-t-on à bonne source, sont chargées de classer les coupons de banque entre autres rôles. Elles sont appelées à servir dans les directions nationales, agences et bureaux des Etats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC).
L’avis de recrutement a été lancé la semaine dernière. Depuis lors, tous ceux qui passent devant les représentations de cette institution à Yaoundé, les ont sûrement remarqués. Des jeunes filles et garçons armés de dossiers alignés aux entrées de la BEAC. Et ce jeudi matin également, ils n’ont pas manqué au rendez-vous. A la direction nationale non loin de la primature, ils étaient là. Visiblement fatigués mais déterminés.
C’est que, comme l’explique Fanny O., une postulante, ce n’est pas tous les jours qu’on voit de telles annonces. Et quel que soit le nombre de candidats, il faut tenter sa chance. « On ne se sait jamais », pense-t-elle. Cependant, il n’y a que 50 postes à pourvoir pour les six pays de la sous-région Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), d’après l’annonce de l’institution. A Yaoundé, pour la dizaine de places qui est réservée au pays, des milliers de dossiers ont déjà été reçus. Ce vendredi, 28 juin est la date limite de recevabilité des candidatures dans les centres de la BEAC. Mais jusqu’à tard jeudi soir, les postulants étaient toujours nombreux. Mais alors que les femmes sont aux anges, les candidats masculins sont frustrés.
A Yaoundé comme dans d’autres régions, les lamentations sont nombreuses. Leonard Talla, 27 ans, licencié est l’un d’eux. Il explique : « Quand je suis allé avec mon dossier à l’agence de Limbé, les responsables ont refusé de le prendre. Je croyais qu’ils n’étaient informés. C’est pour cela que je me suis rendu à Bafoussam. Dans cette ville également, mon dossier n’a pas été pris », se plaint-il. Sangye Amos, un autre postulant ajoute que s’étant présenté au siège de la BEAC à Yaoundé avec son dossier, on lui a demandé d’aller à la direction nationale. Et là-bas également, il affirme que son dossier a été rejeté. A en croire des sources bien introduites à la BEAC, le recrutement n’est réservé qu’aux filles âgées de 18 à 30 ans. Et seules les candidates ayant présenté un dossier conforme et complet seront retenus pour le concours. Notamment des épreuves écrites composées d’une dictée, d’une rédaction et des notions élémentaires de mathématiques.
