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Dossier de la Rédaction

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Mesures fortes

D’abord prévue le 8 mai, l’élection présidentielle malgache, en butte à des obstacles infranchissables, a été décalée le 24 juillet, puis au 24 août, mais personne en réalité ne peut jurer aujourd’hui que ce scrutin se tiendra cette année. C’est que, plus le temps passe, plus la Grande île s’enfonce dans la crise. Ni la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ni même l’Union africaine (UA), encore moins la Cour électorale spéciale (CES) ne semblent plus en mesure d’apporter une solution viable à la crise malgache, compromises comme elles le sont dans diverses tractations.

En effet, pendant longtemps, la SADC au lieu de jouer les médiateurs, a montré clairement son penchant tantôt pour Marc Ravalomanana, tantôt pour Andry Rajoelina. In fine, elle a perdu toute crédibilité. Il en est de même de la Cour électorale spéciale. C’est elle qui a validé les trois candidatures controversées, alors qu’elle savait pertinemment que les trois ne remplissaient pas les conditions requises par le code électoral malgache : Andry Rajoelina a déposé sa candidature hors délai après avoir, en outre, promis de ne pas se présenter ; Didier Ratsiraka et Lalao Ravalomanana devraient avoir résidé au pays six mois avant la date du scrutin. Ce qui n’est pas le cas.

Parmi les organisations impliquées dans la recherche des solutions à la crise malgache, seul le Groupe international de contact (GIC) apparaît encore comme un interlocuteur crédible, susceptible de débloquer la situation. D’où sa détermination à tout mettre en œuvre pour que les trois personnes sus-évoquées renoncent à leur ambition, de gré ou de force. Voilà pourquoi le GIC a pris avant-hier une décision forte et pratique, au lieu de se cantonner dans des considérations verbales et démagogiques.

Rajoelina, Ravalomanana et Ratsiraka, ainsi que leurs proches, sont désormais menacés d’interdiction de voyage et de gels de leurs avoirs à l’étranger. Voilà quelque chose de concret qui les fera certainement réfléchir. Au cas où Rajoelina, Ravalomanana et Ratsiraka ne voudraient pas obtempérer, ils doivent savoir qu’une élection avec leur participation ne sera pas reconnue par l’ensemble de la communauté internationale. Déjà, l’aide financière est gelée. Joaquim Chissano devrait se rendre à Madagascar à partir du 9 juillet pour tenter de relancer le processus. D’ici là, les trois mousquetaires seront peut-être déjà revenus à de meilleurs sentiments.

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