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Dossier de la Rédaction

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Le spectre du chaos

La récurrence des pillages et des assassinats à Bangui plus de trois mois après l’accession au pouvoir des forces de la coalition Séléka atteste à suffisance de la profondeur du cauchemar qui agite ce pays ces derniers temps. Déjà largement pénalisés du fait d’une économie exsangue - la moins compétitive de toute la sous-région – les Centrafricains sont désormais confrontés à une insécurité caractérisée qui ajoute à leur précarité à leur détresse. A la vérité, la tragédie de la patrie de Barthélémy Boganda a atteint des proportions alarmantes.

Et c’est à juste titre que l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga affirme que « l’Etat est menacé dans son fondement ». Ajoutant que « la Centrafrique est un pays qui se meurt petit à petit ». Propos alarmistes ? Que non ! Puisque, unanimement, les évêques de Centrafrique estimaient, il y a peu, que « jamais aucun trouble militaro-politique ne s’était disséminé avec autant de violence et d’impact ». Un cri d’alarme qui rejoint les appels désespérés de quelques membres de la classe politique, à l’instar de Martin Ziguélé qui s’est fait récemment le porte-parole de populations fortement traumatisées tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays.

Et rien n’incite véritablement à l’optimisme pour ce pays meurtri qui poursuit sa descente aux enfers. Et ceux qui se présentaient hier comme des libérateurs du peuple centrafricain en sont devenus plutôt des bourreaux implacables, monstrueux. L’on en est à se demander si le remède Séléka n’est pas plus nocif que le mal que Djotodia et les siens prétendaient combattre. Ils voudraient faire regretter le précédent pouvoir qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. Avec ces limogeages spectaculaires qui font penser à un règlement de comptes entre comparses mus par un seul objectif : le pouvoir et les lauriers qui vont avec.

Tout, sauf ce qu’il faut pour relever une nation qui sombre dans la désintégration, dans un inévitable coma sans émouvoir grand monde. Cette indifférence-là est assurément préjudiciable au peuple centrafricain plus que meurtri, assommé. Au point que d’aucuns déjà préconisent une mise sous tutelle de l’Onu pendant une décennie. Seront-ils entendus ? Qui pourra sortir les Oubanguiens des griffes de prédateurs sans foi ni loi dont la seule légitimité réside dans la gâchette trop facile d’armes à eux confiés avec une insouciante légèreté ? Une chose est sûre : le chaos se dessine à nos portes.

 

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