Les photographies exposées, représentant des visages africains, des éclats de rire, la maternité, l’amitié, la complicité en disent long sur l’avancée du festival. La mouvance des Ecrans Noirs ouverts samedi dernier s’est installée dans la capitale, bien que les débuts soient timides en cette matinée du 1er juillet au Boulevard du 20 mai à Yaoundé, village du festival. Jusqu’à lors, les exposants s’installent progressivement, le public arrive en grains parsemés.
C’en est presque une tradition. Pour cette 17e édition du festival, le village propose son « Ciné talent », compétition de jeunes en chant et danse. Aussi, une élection Miss et Master est-elle prévue pour accompagner la fête du cinéma africain. Une vingtaine de participants ont déjà souscrit pour prester jusqu’au 6 juillet prochain, date de la clôture du festival. Les stands accueillent, cette année, un petit nouveau. Le Cinéma numérique ambulant (Cna), réseau d’associations militant pour la promotion du 7e art, en est à sa première participation. Raphaëlle Ngo Banou, technicienne projectionniste, entre deux rangements, s’exprime : « Nous souhaitons revaloriser le film africain en faisant du cinéma itinérant dans les quartiers, les villages. Nous sensibilisons également le public face aux problèmes rencontrés en général dans la société.» L’association qui travaille en partenariat avec les Ecrans Noirs propose des projections en plein air dans certains quartiers de la ville. Hier, ils étaient à Biyem-Assi. Ils poursuivront leur périple à Nlongkak, Nkoabang, Melen, Anguissa, entre autres.
Les exposants ont également choisi de présenter des films locaux (Jungle of Heirs, Pink Poison, Whisper…) dont les CD sont disponibles au prix de 1000F. L’espace réservé aux conférences de presse entre les cinéastes et le grand public permet des échanges entre les différentes parties. C’est surtout le soir venu que les Ecrans Noirs s’illuminent avec des projections en plein air et des prestations scéniques. « A partir de 16h, l’ambiance s’installe avec les animations diverses, c’est la détente », garantit l’un des responsables du village.
