Selon la Banque africaine de développement (Bad), le transport représente 12,3% de la production, 10,2% de la valeur ajoutée et 56,3% des exportations du secteur en 2012. Une situation qui justifie le lien étroit entre la prospérité du Cameroun, le commerce et les transports. Et c’est parce que les transports sont au cœur des échanges et des activités commerciales que la Bad a ouvert mardi à Yaoundé un atelier sur la gestion du portefeuille transport en Afrique de l’Ouest et du Centre , dans le cadre de la stratégie de son développement inclusif. En présence d’Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Racine Kane, représentant-résident de la Bad au Cameroun, a indiqué que ce secteur occupe une place de choix dans les programmes d’investissement, du fait du rôle primordial qu’il joue dans la construction de l’intégration économique et le développement des activités économiques nationales et régionales. La préoccupation de croissance, de développement équitable et durable va permettre d’éviter la fracture sociale très souvent considérée comme facteur limitant dans la réalisation des performances économiques du continent africain.

Dans le cadre des infrastructures, le niveau d’engagement total représente près de 52 % du portefeuille total de la Bad au Cameroun. Au cours de cet atelier qui prend fin ce jour, les experts de la Bad, les représentants des pays-membres, les partenaires techniques et financiers représentés au Cameroun et les Communautés économiques régionales d’Afrique de l’Ouest et du Centre vont mettre sur pied des stratégies pouvant contribuer à l’amélioration durable du portefeuille des opérations de transport dans les régions concernées. Ainsi, au Cameroun, par exemple, dès l’année prochaine la Bad va mobiliser les ressources pour les infrastructures routières de l’axe Ntui-Yoko-Ngaoundéré qui va faire gagner 200 km en direction du Tchad. Grâce à cet axe, les échanges commerciaux seront améliorés entre les zones de production et de consommation pour réduire la pauvreté.