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Dossier de la Rédaction

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Une société de transport de l’électricité annoncée par Basile Atangana Kouna

Le ministre de l’Eau et de l’Energie s'est entretenu avec un reporter de Cameroon Tribune.

Monsieur le ministre, en juillet 2012, vous annonciez l’ambition de garantir la sécurité énergétique du Cameroun. Où en est-on aujourd’hui ?

Comme vous le savez certainement, la situation géographique de notre pays nous permet d’avoir le deuxième potentiel hydro-électrique de l’Afrique sub-saharienne après la République Démocratique du Congo. Ce potentiel ne demande qu’à être valorisé et c’est notre cheval de bataille. Certes, l’offre est insuffisante au regard des besoins actuels, mais il faut noter que la sécurité énergétique reste et demeure une préoccupation majeure du gouvernement de la République. A cet effet, le chef de l’Etat a lancé un vaste programme visant à améliorer et à augmenter l’offre d’énergie électrique par la construction de plusieurs barrages hydro-électriques, celle des forages de production d’énergie thermique et même l’exploitation des sources d’énergies nouvelles et durables. Les travaux des barrages de Lom-Pangar, de Memve’ele et de Mekin avancent à bon rythme. La centrale à gaz de Kribi est devenue opérationnelle et des centrales photovoltaïques solaires sont en construction dans la partie septentrionale du pays. Aujourd’hui, la production de l’électricité dépasse les 1000 MW. À l’horizon 2020, nous envisageons de doubler, voire tripler cette production. En attendant, des solutions provisoires comme le programme thermique d’urgence (PTU) permettent aux populations de ne pas trop ressentir les délestages.


La centrale à gaz de Kribi est opérationnelle, malgré les retards et les couacs de démarrage. Que ressentez-vous ?

Voyez-vous, cette centrale thermique était un défi pour le gouvernement : produire de l’électricité à moindre coût à partir du gaz naturel. Cela a été fait, malgré quelques difficultés. La production de la centrale à gaz naturel de Kribi est effectivement de 216 MW. Cette production additionnelle considérable est effectivement injectée dans le réseau AES/SONEL (RIS). Je ressens donc un sentiment de satisfaction. Mais il faut dire que ce n’est qu’un début de solution. Cette centrale passera à 330 MW dans un proche avenir, et nous œuvrons ardemment pour le respect des calendriers pour la construction et la mise en service des barrages hydro-électriques de Lom-Pangar, Memve’ele et de Mekin.


La production de cette unité permet de combler le déficit énergétique du pays, mais les coupures persistent. A quand l’amélioration des infrastructures de transport et de distribution du courant électrique ?

Les délestages sont finis et les interruptions momentanées de courant sont dues à des pannes classiques dans le réseau de transport et de distribution. Divers travaux sont entrepris par le concessionnaire AES/SONEL pour améliorer la qualité de service. Qui mieux est, l’Etat envisage la création, sous peu, d’une société publique de transport de l’énergie électrique, conformément à la nouvelle loi sur l’électricité promulguée le 14 décembre 2011 par le chef de l’Etat.


Quel est l’Etat d’avancement des projets dans le secteur de l’énergie renouvelable au Cameroun ?

Les principaux projets en matière d’énergies nouvelles et renouvelables concernent actuellement le domaine solaire. Le premier consiste en la mise en place d’une centaine de mini centrales solaires photovoltaïques, à travers le Cameroun, pour produire 500 MW d’énergie électrique destinés en priorité aux zones rurales. La première phase de ce projet, porté par le groupe FIDES Gestion, est actuellement en cours dans la région de l’Extrême-Nord. Quant au second projet, il est conduit par la firme chinoise HUAWEI qui se propose de construire une centrale solaire de 500 MW destinée à électrifier 1000 localités du Cameroun. Notre pays a d’énormes potentialités dans le domaine des énergies renouvelables. En dehors du solaire, il y a diverses expérimentations en cours dans la biomasse, l’éolien, la marémotrice, etc., à travers le pays. Nous ne demandons qu’à accueillir de potentiels investisseurs intéressés, dans le cadre d’un partenariat public/privé avec une option BOT (Build-Operate-Transfer).


A côté du courant électrique, l’accès à l’eau potable est une autre grosse préoccupation pour les Camerounais, avec moins de 400 000 abonnés à la CDE, sur une population de 20 millions d’habitants. L’offre s’est-elle améliorée en un an ?

Dans ce secteur aussi, il y a une inadéquation entre l’offre et la demande. Sur plus de 300 villes que compte le Cameroun, seules un peu plus de 100 sont desservies par la CDE. Il faut dire que cette entreprise ne peut distribuer que la quantité d’eau disponible.

En attendant donc l’aboutissement des projets éloquents que nous avons dans le secteur, le gouvernement a mis sur pied le programme hydraulique d’urgence qui permet de soulager les populations de certaines zones urbaines non-desservies par le réseau CDE, par la construction des forages et la mise en place des bâches d’eau. Une amélioration annuelle ? Je dirais presque oui. En ce qui concerne les deux principales villes du pays que sont Douala et Yaoundé, par exemple, le problème sera un vieux souvenir d’ici à la fin de l’année 2014.


Parmi les projets en cours, celui de la station de la Mefou a connu quelques turbulences en début d’année, du fait de la suspension des décaissements par les bailleurs de fonds. Ce problème est-il définitivement réglé ?

Les décaissements au bénéfice de la Camwater ont été suspendus par l’AFD du fait de l’annulation du crédit direct accordé à cette société, à la suite de divers dysfonctionnements. Mais, nous avons été dépêchés à Paris par le chef de l’Etat, aux fins de rencontrer les responsables de l’AFD. Je puis maintenant vous dire que cet organisme français a approuvé, depuis le 19 juin dernier, le prêt souverain accordé à l’Etat du Cameroun pour faire avancer les travaux de réhabilitation de la station de la Mefou. Aussi, d’ici la fin de l’année 2013, les 50 000 m3/jour attendus seront-ils injectés dans le réseau pour que les consommateurs que nous sommes tous puissent avoir assez d’eau potable à leur portée.


A quand le début des travaux de captage des eaux de la Sanaga afin de satisfaire durablement la demande de la capitale ?

Le problème des projets structurants, si tant est que cela en soit véritablement, c’est qu’ils prennent du temps. S’agissant du projet « Grand Sanaga », dont la production d’eau attendue est de 300.000 m3 par jour, extensible à 400.000 m3, l’évolution de la partie études est pratiquement achevée. En ce moment, sont disponibles l’avant-projet détaillé et les études d’impact environnemental. Par ailleurs, le cocontractant, à savoir l’entreprise chinoise CMEC est en train de procéder aux marquages topographiques et aux différents essais géotechniques sur le tracé de la conduite d’adduction devant transporter l’eau de Batschenga à Yaoundé. En outre, les termes de référence pour le recrutement d’un ingénieur-conseil seront disponibles bientôt. Parlant du tracé, une commission d’inventaire et d’évaluation des biens est à l’œuvre, sous la présidence du gouverneur de la région du Centre. Actuellement, la recherche des financements est en cours.



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