Autant le dire, la région de l’Adamaoua doit son statut de cheptel bovin de la sous-région Cemac à la Mission spéciale d’éradication des glossines (MSEG) créée depuis 1974. C’est un organisme spécialisé sous tutelle du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (MINEPIA). C’est une structure qui a contribué largement au redéploiement des activités pastorales. Conséquence, la production et la transformation laitières ont connu une augmentation remarquable. C’est dans le souci d’améliorer davantage cette production que la MSEG a tenu une rencontre d’évaluation, lundi dernier, à Ngaoundéré. Venus de tous les quatre coins du pays, les vétérinaires, soucieux d’améliorer la production animale menacée par les glossines, ont fait un état des lieux de l’action menée par la MSEG à travers le pays. Il en ressort que la guerre contre la mouche tsé-tsé bat son plein. Aussi, le manque autrefois criard du matériel roulant a-t-il trouvé un début de solution avec une récente dotation. Des motos, des Pick-up sont octroyés aux responsables des divisions.

Toutefois, pour le chef de la mission, le Dr Louis Banipé, « l’éradication des vecteurs mécaniques reste un défi permanant notamment dans l’Extrême-Nord. L’expérimentation des moustiquaires imprégnées pour animaux est véritablement rentrée dans sa phase opérationnelle. Avec à la clé, des résultats de plus en plus probants notamment à Waza ». S’agissant du mode opératoire des moustiquaires imprégnées, « il est demandé aux éleveurs d’entourer les parcs d’animaux à une certaine hauteur. Quand les animaux reviennent, les mouches sont foudroyées au fur et à mesure », explique le Dr Banipe. Autre mesure pour faciliter la bataille, des sections des fronts de lutte ont été créées. Il est question maintenant de sensibiliser les éleveurs et de descendre sur le terrain pour leur expliquer les nouvelles méthodes de lutte qui ont montré leur preuve dans d’autres cieux.