Roger DJEUKENG, conducteur de presse et responsable de distribution des journaux, est décédé le 7 juillet des suites d’un accident de la circulation.

L’Agence Sopecam Bertoua est en deuil. C’est la consternation et la désolation à la délégation régionale de la Communication de l’Est où les bureaux de cette entreprise, éditrice de Cameroon Tribune, sont logés depuis sa création en 2009. Les abonnés du quotidien bilingue national dans la région de l’Est ne verront plus jamais le visage de leur distributeur de journal, qui passait de bureau en bureau, tous les jours ouvrables, précisément dans les après-midis. Et parfois dans la matinée. Roger Djeukeng, la quarantaine sonnée, est décédé des suites d’un accident de la circulation au petit matin du 7 juillet 2013. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre au sein de la petite famille Sopecam de Bertoua. Vincent Soulé Yayi, le responsable financier de l’agence, est inconsolable. « Je n’arrive pas à m’expliquer ce qui est arrivé à mon collègue. On était ensemble hier dans la journée, et même dans la soirée, après la pluie qui s’est abattue sur la ville. Il a distribué les journaux comme à l’accoutumée… », se lamente Vincent. Cette disparition brutale met toute l’équipe de cette structure sous le choc. « Vraiment, je ne crois pas que Roger est couché, inerte, sans vie… c’est incroyable ! alors qu’on était ensemble toute la semaine. Il était en forme et distillait sa bonne humeur, comme il distribuait les journaux. La vie n’est rien ! », se désole Pierre Claver Atangana, chauffeur à l’Agence Sopecam… Chaque employé y va de son tempérament pour expliquer sa déception, sa tristesse sur ce coup de sort.

Cela fait bientôt une décennie que Roger Djeukeng est recruté à la Sopecam comme conducteur de presse. Il a d’abord travaillé aux ateliers de l’entreprise pendant des longues années, avant d’être affecté à l’Agence Sopecam Bertoua qui se mettait alors en place, en 2009. Depuis lors, il travaillait comme distributeur des journaux. Il était très populaire dans son quartier Cenajes à Bertoua où il jouait au ballon tous les samedis matins. Ses coéquipiers l’ont surnommé « Roger Milla » pour ses dribbles et feintes déroutantes. Il laisse une veuve et des enfants. C’est une grosse perte pour l’Agence régionale de la Sopecam de l’Est.