L’homme de sciences, de lettres et de culture a présenté ses distinctions mercredi à Douala.
« Découvrir l’héritage que je lègue à l’humanité, pas seulement au Cameroun ». Tel était le contexte de la cérémonie organisée par le prince Kum’a Ndumbe III ce 10 juillet 2013 dans les locaux de la fondation AfricAvenir International au quartier Bonabéri, à Douala. Rencontre au cours de laquelle l’écrivain et enseignant dans diverses universités du monde a présenté à la presse ses deux distinctions obtenues aux African Diaspora World Tourism Awards à Atlanta aux Etats-Unis, le 27 avril dernier.
Le prince Kum’a Ndumbe III a ainsi été honoré savant 2013 dans les domaines de culture et héritage. Il est également l’une des deux personnalités camerounaises à faire son entrée au Panthéon Inaugural de 100 figures noires pour « dévouement et contributions exceptionnelles aux échanges en héritage culturel ». Aux côtés de l’ancien ministre du Tourisme, El Hadj Baba Hamadou, avant-hier à Bonabéri, la star du jour mettait ces récompenses sur le compte du travail abattu depuis des décennies. Il explique : « J’ai été surpris, en arrivant aux Etats-Unis, de constater que 15 de mes livres se trouvent à la bibliothèque de New York, ce qui n’est pas le cas ici au pays ».
Des livres qu’il écrit depuis 1968. Le tout premier, une pièce de théâtre intitulée « Lumumba II », avait été rédigé alors qu’il était encore au début de ses études supérieures en Allemagne. L’allemand est la langue dans laquelle il a commencé à publier ses œuvres. Toujours en rapport avec l’Etat germanique, C’est d’ailleurs sa thèse en deux tomes liée à l’œuvre du chef de file du 3e Reich, Adolf Hitler, qui a assis définitivement sa renommée d’érudit et lui a valu d’intégrer en 1974 le Comité International d’Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale. Il y a été le seul Africain, à l’époque, et aussi le membre le plus jeune. Il avait à peine la trentaine.
Bousculant l’establishment de la pensée, le Pr Kum’a Ndumbe III n’a pas hésité, après un colloque organisé par Léopold Sedar Senghor en 1979 à Dakar, à remettre en question la thèse de ce dernier. Autant de challenges, toute une vie jalonnée de distinctions et autres, que Kum’a Ndumbe III a présenté au public présent à AfricAvenir. Public composé, en plus des hommes de médias, des pairs dans le domaine de la recherche et de la culture, mais aussi des autorités administratives .Le sous-préfet de Douala IV, Zacheus Bakoma Elango, est venu en personne assister à l’événement.
Au milieu de toutes ces œuvres, il y en a deux qu’il aimerait « que tous les Camerounais aient dans leur bibliothèque » : « L’Afrique s’annonce au rendez-vous, la tête haute ! », publiée en 2012 et « Quand cessera votre indépendance-là ? », sortie en 2011. Ces oeuvres figurent parmi les 75 livres qu’il a déjà écrits.
