Elecam et les autres acteurs électoraux se sont réunis hier pour débattre des règles du jeu.
Il y avait ceux dont les permanences ont pignon sur rue comme le Rdpc, le Sdf, l’Undp…et d’autres illustres anonymes qu’accompagnaient des officiels camerounais et des représentants d’organisations non-gouvernementales. Au forum de concertation entre Elections Cameroon (Elecam) et les autres acteurs du processus électoral tenu hier à Yaoundé, tous les acteurs étaient là, au grand bonheur de Fonkam Azu’u, le président du Conseil électoral d’Elecam qui les en a grandement remerciés. D’après lui, en effet, les expériences passées de ce type de débats a permis de crédibiliser universellement l’action de l’office électoral depuis septembre 2010.
Cette fois-ci cependant, des enjeux nouveaux sont à prendre en considération. Du moins au regard de l’actualité qui a commandé le libellé du thème de la rencontre : évaluation des inscriptions biométriques d’électeurs et préparatifs des législatives et municipales. Fonkam Azu’u a souligné à grands traits la jurisprudence qui s’est dégagée de la sélection des listes conformes à la loi lors des sénatoriales du 14 avril dernier. Que la Cour suprême, siégeant comme Conseil constitutionnel, ait entériné nombre de rejets de candidatures préalablement effectués par l’organe des élections devrait alerter les partis et postulants, a-t-il rappelé sur le ton d’une campagne de prévention.
Pour le reste, le contexte traditionnel des élections a servi à meubler les discussions. Les modalités de participation comme candidats devaient dès lors être à nouveau partagées et précisées au cours des exposés techniques à l’ordre du jour du forum. De ce point de vue, Fonkam Azu’u a simplement rappelé aux partis politiques notamment, le code de bonne conduite qu’Elecam et les protagonistes des élections se sont imposés en septembre 2011. Invitant ses partenaires à s’imprégner de nouveau du texte et de l’esprit de cette charte éthique en ces jours d’avant-vote mais surtout pendant la campagne, le scrutin et après le jour des résultats.
C’est le meilleur moyen d’améliorer une gouvernance électorale qui a déjà porté des fruits, en raison de l’acceptation du dialogue, conclura-t-il avant que les autres acteurs ne s’expriment pour multiplier doléances et critiques du système électoral en vigueur. Mais, pour les uns et les autres, c’est sur les avancées actuelles que représente ledit cadre que l’on doit partir pour obtenir mieux. Par exemple, dans la distribution des cartes d’électeur biométriques pour lesquelles Elecam et les partis politiques appellent à la mobilisation générale. Au 6 juillet dernier, en effet, seules 40% des cartes imprimées (5.187.980) et expédiées (4.978.167) avaient été distribuées.
