Le sous-préfet de Douala 1er a mis en garde les commerçants du marché vendredi.

« Le marché sera ordonné ou ne le sera pas ». Ces propos du sous-préfet de Douala 1er, Ekoa Mbarga, sonnent comme un ultime avertissement à l’endroit des commerçants du marché Mboppi. C’est en tout cas le sens du message de l’autorité administrative à l’endroit des marchands, à l’occasion d’une descente sur le terrain effectuée dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain et la protection civile. « Malgré les efforts des commerçants à travers l’Association des Commerçants dynamiques du marché Mboppi (Ascodymm), le désordre et l’incivisme public prennent des proportions de plus en plus inquiétantes au sein, et aux alentours immédiats de notre espace commercial », déclare Alice Maguedjio, porte-parole de l’Ascodymm.

Aux alentours du marché, les abords et l’axe central sont occupés illégalement et de manière anarchique par le trop plein de commerçants. Une occupation des emprises du marché qui entraîne « non seulement un désordre préjudiciable à la bonne marche des activités dans son enceinte, mais aussi une insécurité endémique dont sont victimes les usagers et les commerçants eux-mêmes ». On ne parle même pas des embouteillages qui font partie du décor désormais.

Par ailleurs, d’après Alice Maguedjio, le désordre est accentué par la désobéissance de commerçants, qui met à mal les actions entreprises par l’Ascodymm. « Le fonctionnement du système de guérite qui avait été institué avec l’aval des pouvoirs publics est aujourd’hui perturbé et mis à mal par un groupuscule de commerçants bien identifiés. Il faut souligner que le système des guérites permet de maintenir l’ordre au niveau des entrées du marché, entre autres », précise la porte-parole des commerçants. D’autres selon elle, en profitent pour se soustraire à leurs obligations contributives, entre autre le gardiennage et le balayage.

Cependant, les commerçants se disent prêts à faire des efforts et préoccupés par la vague d’incendies qui ravage les marchés. D’où une série de mesures envisagées comme : l’élaboration d’un plan du marché ; le recensement général des boutiques et des commerçants ; la construction des bâtiments mieux sécurisés, à l’exemple des 64 sinistrés de l’incendie du 26 octobre 2012 qui, « en l’espace de trois mois ont reconstruit un bâtiment neuf en doublant sa capacité, offrant plus de sécurité et de confort aux occupants et aux usagers ».

Après avoir fait le tour du marché, le sous-préfet s’est en tout cas voulu ferme, comme lors des opérations menées récemment à « Dubaï » à Akwa et à la Casse. « La prochaine descente sera une opération coup de poing surprise. Il s’agit pour nous de sensibiliser d’abord. Nous voulons un marché moderne où les gens peuvent évoluer dans des conditions idoines. Les mesures seront prises pour mettre fin au désordre », martèle Ekoa Mbarga. Aux commerçants à présent de prendre leurs dispositions. A bon entendeur…