Un appel pressant a été lancé à ceux qui vivent encore dans la clandestinité, pour se mettre en règle.

Depuis le 2 juillet dernier, les Nigérians qui s’étaient réfugiés dans la localité de Zelevet dans l’arrondissement de Mayo-Moskota résident désormais à Gawar, arrondissement de Mokolo, département du Mayo-Tsanaga. C’est dans ce canton que les pouvoirs publics camerounais leur ont aménagé un site de recasement. Augustine Awa Fonka, le gouverneur de l’Extrême-Nord leur y a rendu visite vendredi dernier. Question de s’enquérir de leurs conditions d’hébergement, de nutrition et autres commodités mises à leur disposition pour alléger leurs souffrances en terre camerounaise. Sur ce point, le gouverneur a tenu à saluer le HCR et la Croix Rouge, présents sur les lieux, pour les dispositions d’urgence qui ont déjà été prises en faveur de ces populations vulnérables. Il a rassuré ces dernières de la disponibilité des autres organismes du système des Nations unies et autres organisations nationales et internationales qui se préparent à leur venir en aide.
A Gawar, le sourire a remplacé l’anxiété qui se lisait sur les visages de ces populations quand elles étaient arrivées à Zelevet.  La vie a repris ses droits. Ces Nigérians étaient arrivés au nombre de 778, mais suite aux deux naissances enregistrées en une semaine, leur nombre est monté à 780. Selon les déclarations du gouverneur, actuellement on peut compter près de 20 000 Nigérians qui, du fait du climat d’insécurité créé par la secte Boko Haram dans leur pays, ont envahi les villages frontaliers dans les départements du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava. A ceux-là qui ne veulent pas encore se conformer à la législation camerounaise stipulant le regroupement des réfugiés dans un camp mis à leur disposition, Augustine Awa Fonka a annoncé des mesures répressives à leur encontre. Et ils sont bien nombreux qui écument déjà les villes et les villages, sans statut de réfugiés.