Moses Mofor a été étranglé par des malfrats lors d’un cambriolage dans la nuit de lundi à mardi à Bonanjo.
77 ans. Un âge où beaucoup coulent une retraite paisible après une existence de dur labeur. Mais le dur labeur, pas loin de ses 80 ans, Moses Mofor y était encore jusqu’au cou. Bravant la pluie, le froid et le danger pour honorer ses fonctions de veilleur de nuit au Café des Palabres à Bonanjo, Douala. Et le danger a fini par avoir raison de lui dans la nuit du 15 au 16 janvier 2013, lors d’un cambriolage à l’espace qu’il gardait. Ligoté, bâillonné et étranglé selon le constat des éléments de la police judiciaire, Moses Mofor a rendu l’âme sans que personne n’entende rien, selon des témoins interrogés aux alentours.
Le corps sans vie du septuagénaire a été découvert hier mardi au petit matin, dans un climat de consternation générale, autant de la part des voisins que du personnel du café. Un tour au Café, logé à l’ancien Palais des rois Bell, en face de la Place du gouvernement, et on constate le calme atterré qui règne sur les lieux. Les employés sont murés dans le silence, éludant les questions des différents médias, qui bien entendu n’ont pas manqué de défiler sur les lieux. On parle à voix basse, on évite les regards et on ne laisse filtrer aucune information. Et même si les voisins sont plus parlants, ils ne sont pas plus au courant de ce qui s’est réellement passé. Mais tous sont choqués par la mort brutale de l’aïeul.
Sur place aussi, la dépouille de Moses Mofor a déjà été transportée à la morgue de l’hôpital militaire par les forces de l’ordre. Comme témoignage le plus parlant du cauchemar de la nuit passée, il ne reste qu’une fenêtre brisée. Celle-là par laquelle les malfaiteurs sont passés pour avoir accès au butin. Emportés : une somme d’environ 1 500 000F, un coffre-fort, onze bouteilles de whisky et liqueurs, une bouteille de vin, un ordinateur portable, une clé Internet, un téléphone Samsung Galaxy Note. La Division régionale de la police judiciaire du Littoral qui est descendue sur les lieux pour constater ces faits, a aussitôt ouvert une enquête qui suit son cours.
