Retard au démarrage, difficultés de communication, procédures jugées longues, la mise en œuvre du projet d’aménagement de la route Ouesso-Sangmélima et de facilitation du transport sur le corridor Brazzaville-Yaoundé connaît quelques problèmes. C’est pour apporter des solutions à ces obstacles rencontrés sur les différents sites que le comité technique mixte chargé du suivi dudit projet est réuni depuis lundi dernier à Yaoundé. Les travaux de la première session présidés par le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla, s’achèvent  vendredi prochain. Au menu des échanges, l’état d’avancement du projet tant au Congo qu’au Cameroun.

Sangmélima-Bikoula (lot 1)

Il est long de 65 Km. Les marchés de la mission de contrôle et de l’entreprise ont déjà été attribués. Deux prestataires sont sur le site. « L’entreprise a des difficultés de mobilisation du matériel et du personnel, raison pour laquelle le taux d’avancement est très bas », explique Manga Biloa, coordonnateur de ce lot. Actuellement, « l’entreprise est en train de construire sa base-vie et de faire les dégagements sur les premiers kilomètres, mais on n’a pas encore atteint le rythme auquel on devrait s’attendre », complète-t-il. Les travaux sur ce lot sont évalués à environ 25 milliards de F.

Bikoula-Djoum (lot 2)

Pour ce lot, la revue des études vient de s’achever. Le dossier d’appel d’offres a été monté et transmis au ministère des Marchés publics qui l’a adopté en commission, apprend-on auprès du coordonnateur de ce lot qui s’étend sur 38 Km. « On attend la non-objection du bailleur de fonds pour lancer l’appel d’offres », confie Manga Biloa. Le marché déjà attribué est celui de la mission de contrôle, évalué à 1,3 milliard de F.

Djoum-Mintom-Frontière Congo (lot 3)

Les travaux sont avancés à 50% pour ce qui concerne le bitumage du tronçon Djoum-Mintom, long de 83 Km. Un aménagement définitif sera réalisé entre Mintom et la frontière Congo (105 Km) dans le cadre de la deuxième phase du projet. « Cela signifie qu’on va construire les ouvrages d’art de manière définitive et reprofiler la route», explique Jean Michel Mbella, coordonnateur de ce lot. « Nous sommes un peu en retard mais, on a bon espoir que les délais seront tenus », confie-t-il. Les travaux sur ce lot sont financés par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 35 milliards de F et le gouvernement du Cameroun à hauteur de 5 milliards de F.

Dans la partie congolaise

Les travaux y ont démarré il y a bientôt un an et demi. D’après Batounguidio, coordonnateur du projet, le chantier avance normalement. « Nous pensons que dans 36 mois, on pourra achever la première partie », confie-t-il. Du côté du Congo, le projet va de Ketta, une localité située à 25 km de Ouesso jusqu’à la frontière avec le Cameroun, soit un total de 312 km. Pour l’heure, dans le cadre du premier lot, les travaux concernent le bitumage de 121 Km partant de Ketta. Par la suite, il est prévu un aménagement minimal en terre sur 195 Km. L’ensemble du projet est évalué à 108 milliards de F. Les difficultés évoquées dans cette partie ont trait à la BAD. « A notre avis, elle traîne un peu dans l’analyse des dossiers et des demandes de paiement. Nous avons parlé du problème de communication avec l’entreprise chinoise (Sinohydro) qui ne dispose pas d’interprète, ce qui cause un problème dans le fonctionnement du chantier », explique Batounguidio.