L’Académie Carlo Oreani veut se donner les moyens de briller sur le plan national.

Ce ne serait pas un mensonge que de rappeler que dans les années 80, et au début des années 90, Mbalmayo faisait partie des villes qui comptent dans l’univers camerounais du cyclisme. Ce ne serait sûrement pas non plus exagéré d’affirmer qu’avec la mort d’Ecam Placages vélo club, il y a une dizaine d’années, la petite reine est pratiquement morte dans la localité. Mais c’est justement des cendres du célèbre club que renaît le projet sous forme d’un centre de formation sport étude baptisé Académie du cyclisme Carlo Oreani  (ACCO). L’ambition est de redonner à Mbalmayo ses lettres de noblesse en brillant sur la scène nationale. L’initiative n’est pas nouvelle, puisqu’elle date de 2010 avec une affiliation à la fédération camerounaise la même année. Mais les responsables de l’ACCO sont en quête d’un nouveau souffle avec une réunion extraordinaire du bureau exécutif annoncée dans les prochains jours.

L’idée selon l’entraîneur principal et président de l’ACCO, Alain Ayissi, ancien coureur professionnel, est de pouvoir enfin décoller avec l’atteinte d’objectifs définis. A savoir la promotion de la pratique de ce sport, la formation des jeunes cyclistes ainsi que la participation aux diverses compétitions organisées par la Fécacyclisme. Dans sa phase expérimentale de trois ans,  l’accès au centre est gratuit. Mais l’admission est confirmée à la suite d’un test d’aptitude, à la fois physique et médical. Les académiciens, 15 pour le moment, sont régulièrement mis à rude épreuve, en  circuits fermés dans les artères de Mbalmayo et sur de longues distances allant jusqu’à Sangmelima ou Ebolowa. Le Centre vient de bénéficier d’un don de dix vélos, trois adaptés à la haute compétition et sept autres pour les entraînements. Le geste, d’une valeur de 5 millions F, est du président d’honneur à qui la structure doit son nom, Carlo Oreani.