Elie D., père de famille, vient de déposer une plainte à la gendarmerie suite au braquage dont il a été victime dans la nuit de vendredi à samedi chez lui à Mambanda, Bonabéri.
Cette nuit-là, alors qu’il vient de se garer devant son portail qu’il s’apprête à ouvrir, quatre individus surgissant de la nuit l’encerclent. Ils prétendent être des membres l’autodéfense en pleine « patrouille ». Elie D. relève que, curieusement, trois d’entre eux sont cagoulés et munis de machettes et de couteaux. Le bonhomme au visage découvert, lui, a une arme à feu. Le père de famille s’entend demander une « motivation ». Il s’exécute, donnant 5000 F à la bande. Mais dès qu’il ouvre le portail, les gars changent de ton. Ils veulent entrer. Elie D. explique qu’il a une belle-sœur malade, qu’il a peur qu’elle soit traumatisée, rien n’y fait.
Une fois dans la maison, le reste de la famille est tenu en respect : l’arme pointée sur une tête, la machette placée sur un cou… Les bandits fouillent coins et recoins, et mettent la main sur 1,2 million F, ainsi que sur huit téléphones portables chargés de crédit – la maîtresse de maison fait dans le call box. Dans leur escarcelle aussi, une bouteille de gaz, cinq bouteilles de whisky, des bouteilles de vin ainsi que des boîtes de sardines. En partant, les agresseurs ont fermé le portail de l’extérieur, avant de balancer les clés par-dessus.