L’annonce a été faite lors du Conseil d’administration tenue il y a peu à Njombé.

Le Centre africain de recherches sur les bananiers et plantains (Carbap) a un nouveau statut. C’est une institution internationale désormais, depuis le 30 mai 2013. Date à laquelle le gouvernement camerounais a procédé à la signature de l’accord de siège avec le ministre des Relations extérieures. C’est la principale information qu’on retient de la 7e session ordinaire du conseil d’administration tenue la semaine dernière à Njombé, en présence du directeur de l’institution, Jean Daniel Ngou Ngoupayou. La rencontre était présidée par l’un des administrateurs, Valentin Pangou du Congo, représentant du Pca, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation Madeleine Tchuinte.

Dans son discours lu par Valentin Pangou, il ressort que le Carbap s’est fixé plusieurs objectifs avec son plan stratégique décennal 2012-2016 élaboré il y a quelque temps. Il s’agit, entre autres, de contribuer au développement d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement, de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire, diversifier les productions et améliorer les revenus des producteurs, par la mise à disposition de nouvelles variétés résistantes aux contraintes et des systèmes de cultures performants.

Tous ces enjeux ainsi que le plan de financement mis sur pied seront débattus lors d’un forum que le Carbap organise avec ses principaux partenaires et bailleurs de fonds en octobre prochain. Il sera question pour ces participants, selon le représentant du Pca, d’identifier les opportunités offertes pour atteindre les objectifs de leurs programmes de développement agricole d’une part, et d’adopter un mécanisme de financement durable de la recherche/ développement sur les filières banane et plantain, d’autre part.

Pour ce qui est de la nouvelle convention, elle présente de nombreux avantages pour le Carbap. L’institution jouit désormais d’une personnalité juridique de droit international. « Cet accord s’inscrit justement dans la logique de consolidation institutionnelle et de pérennisation du Centre », indique Valentin Pangou. Il constitue également un précieux outil de plaidoyer auprès des partenaires, formalise le positionnement institutionnel du Centre et facilite le renforcement du partenariat avec les systèmes nationaux de recherche agricole de la région.

Cette rencontre a également permis de rappeler quelques statistiques en ce qui concerne la production bananière en Afrique centrale. Elle est de 11 millions de tonnes par an, dont 8 millions de tonnes de banane plantain. Ce qui constitue un véritable pilier en termes de production agricole et de sécurité agricole, avec plus de 250 millions de consommateurs.