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Dossier de la Rédaction

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Microfinance: 33 agréments retirés

Le ministre des Finances vient de rendre public des décisions prises entre 2010 et 2012.

33. C’est le nombre d’établissements de microfinance, basés dans une dizaine de villes camerounaises, qui viennent de voir leurs agréments officiellement retirés par l’autorité de tutelle. En effet, le ministère des Finances (Minfi) a publié hier la liste des structures concernées par des décisions prises entre 2010 et 2012. Et les motifs de ces retraits d’agréments tournent principalement autour de la cessation des paiements et la cessation d’activités. Mais, dans le lot, il y en a qui écopent d’une sanction disciplinaire ou qui sont fermés simplement parce que leur agrément est devenu caduc. D’une manière générale, ces décisions font partie d’une opération d’assainissement du secteur entreprise par le Minfi depuis quelque temps. A la division de la microfinance, proche du dossier, une source bien introduite affirme que dans les prochains jours, une autre liste comportant environ une trentaine d’établissements sera publiée. Les équipes de contrôle étant à pied d’œuvre sur le terrain.

Qu’adviendra-t-il des épargnants et des salariés ?

Selon notre source au Minfi, cette question taraude énormément les esprits, dans la mesure où ces établissements n’ont pas d’actifs. « Nous sommes à nous demander ce qu’il faut faire. Faut-il nommer un liquidateur qui n’a rien à liquider ? Qui va supporter les frais de liquidation ? », lance notre interlocuteur, avant d’ajouter que « normalement, s’ils avaient des actifs, c’est ce qu’on aurait liquidé pour apurer le passif et payer les épargnants ». Toutefois, on nommera des liquidateurs administratifs qui vont constater qu’il n’y a rien. Cependant, quelques-unes de ces structures doivent des épargnes aux gens et c’est là l’autre dilemme. Car en temps normal, on s’appuie sur l’actif et la loi prévoit qu’en cas de solde insuffisant, on fait appel aux promoteurs et aux actionnaires pour renflouer les caisses. Mais ce n’est même pas sûr que ces gens soient capables de le faire, d’autres étant décédés. « Mais comme le dossier sera transmis à la justice, poursuit la source, il appartient au ministère public d’établir les responsabilités civiles et peut-être pénales de ceux-là qui ont commis ce qu’on peut qualifier d’abus de biens sociaux ou d’abus de confiance aggravé.  Quant aux personnes dont les salaires étaient virés dans ces EMF, « le Minfi a cessé d’y virer les salaires depuis 2010, remettant les fonctionnaires et les agents de l’Etat concernés sur bons de caisse », affirme notre interlocuteur.

De la délivrance des agréments

Il est clair que cette situation, qui plonge de nombreuses familles dans le désarroi, doit interpeller sur les conditions de délivrance des agréments aux EMF. Surtout que ces dernières années, ce secteur attire beaucoup de monde dont des aventuriers et des personnes de mauvaises foi. « Le ministère est conscient qu’il y a des insuffisances dans les conditions d’entrée dans la profession, surtout au niveau du contrôle. C’est pourquoi il est envisagé de resserrer les conditions d’accès à la profession de microfinance », souligne notre source. A son avis, c’est dans cette logique que depuis trois ans, aucun agrément n’a été délivré aux EMF.

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