La 11ème édition de la campagne de sensibilisation lancée hier à Yaoundé.
Quand la chaîne des couvre-feux se délient, la joie de la réussite aux examens est arrosée de liqueurs, les flirts naissants et les légèretés s’installent, « Vacances Sans Sida » vient frapper au cœur du tumulte. Les jeunes représentent 60% des nouvelles infections au Vih/Sida. La 11ème édition lancée hier à Yaoundé par le ministre de la Santé publique met le doigt dans la plaie. Elle espère, pour son dixième anniversaire, sensibiliser 800 000 jeunes, effectuer 40 000 tests de dépistage sur l’ensemble du territoire national. Aussi, 560 pairs éducateurs sont-ils mobilisés pour les causeries éducatives, effectuer des démonstrations du port du préservatif. L’édition 2013 de vacances Sans Sida » est placée sous le thème : « Jeunes, la lutte contre le Sida continue ». Hier, lors de la cérémonie d’ouverture de la campagne, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a attiré l’attention des jeunes : « La prévalence du Vih/Sida est en baisse, passant de 5,5% en 2004 à 4,3 en 2011, mais la situation reste préoccupante. Avec de telles statistiques, les efforts doivent être maintenus, voire accentués car tout relâchement peut être fatal».
Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Bidoung Mkpatt, n’en a pas fait moins : « Le Sida demeure encore aujourd’hui un sujet de préoccupation majeure pour les parents, les communautés et l’Etat. Bien que le rapport préliminaire de la quatrième enquête démographique et de santé présente une baisse significative du taux de prévalence du Vih depuis 2004, le pays est toujours en situation d’épidémie. Le taux de prévalence est encore très élevé et nous interpelle à renforcer les actions de lutte. »
Devant l’impact de la pandémie du Sida sur le développement, le gouvernement mène des actions pour réduire les nouvelles contractions du virus, prendre en charge les personnes infectées, former le personnel d’encadrement et rechercher un vaccin ainsi qu’un traitement curatif. Pendant ces 25 jours de sensibilisation, les jeunes sont invités à retarder autant que possible leur premier rapport sexuel, utiliser davantage le préservatif féminin. La clôture de la campagne est prévue le 10 août prochain à Bafoussam. En attendant, le Minsanté a martelé en reprenant les paroles d’un refrain des « 2 ki Tu » : « Ne descend pas ta culotte s’il n’y a pas de capote ».
