Les conseils des accusés se sont enfin présentés hier, lors de la troisième audience.
C’est pour la troisième fois que Jean Jacques Brillant Ndongo et Cyrille Calvin Mbon Nde, ont comparu devant le juge hier. Mais cette fois, un grand soulagement se dessinait sur leur visage. Le tribunal a enfin pu attribuer à chacun d’eux un conseil pouvant assurer leur défense, dans le cadre de l’affaire les opposant à l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad). En ouvrant l’audience, le président du tribunal s’est assuré que les avocats commis d’office ont pris contact avec les accusés, tout en constatant une fois de plus l’absence de la partie civile. D’après maître Maurice Ngakou Fotsing, avocat de Jean Jacques Brillant Ndongo, aucune déclaration ne peut être faite en ce moment, d’autant plus que la procédure est encore au stade préliminaire. « Nous avons des préalables et des exceptions que nous avons prévu de soulever lors des prochaines audiences, parce que la procédure pénale doit être respectée. Au regard de celle-ci, les accusés n’ont pas leur place ici », a-t-il souligné. Avant d’ajouter que le désistement de l’Irad n’obstrue pas la poursuite des débats, étant donné que l’infraction a été constatée.
La cloche tinte pareillement du côté de la défense de Cyrille Calvin Mbon Ndé. « Nous sommes un peu confus face à la procédure qui n’a pas suivi les règles de l’art, notamment en ce qui concerne le détournement de deniers publics. Nous espérons que le tribunal se prononcera sur ce point de droit pour que toutes les personnes impliquées dans le processus judiciaire puissent se référer à la décision du tribunal », a déclaré maître Emmanuel Biyong. Après la présentation des avocats et l’identification des accusés, le président du tribunal a renvoyé l’audience au 24 juillet prochain, le temps pour les conseils de prendre plus ample connaissance du dossier de leurs clients.
Cyrille Calvin Mbon Nde, soudeur métallique et Jean Jacques Brillant Ndongo, technicien en bâtiment, ont été inculpés pour détournement de deniers publics, suivant mandat de détention provisoire du 18 avril 2012. D’après l’ordonnance de renvoi, ils sont accusés par l’Irad d’avoir démonté des barres de fer d’un de ses tracteurs estimé à 60 millions, garé sur le site expérimental de Minkoa Meyos dans l’arrondissement de Yaoundé VII. Les faits remontent à janvier 2012. Des responsables du Centre régional de recherche agricole pour le développement de Nkolbisson à Yaoundé, constatent que plusieurs de leurs tracteurs sont vandalisés. Après enquêtes et recoupements, Bella Manga, chef du Centre a surpris les deux accusés en flagrant délit le 25 mars 2012.
