En dépit des tractations vécues dans les différents QG des partis politiques, les candidats ont respecté l’heure de mercredi minuit.

C’est fait. Les dossiers sont déposés. L’heure est au dépouillement à l’antenne régionale Elecam Adamaoua. Toutes les oreilles sont tendues vers cette institution qui devra publier la liste des candidats retenus dans un délai de deux semaines. Elecam Adamaoua a enregistré dans les délais. Conformément aux dispositions du code électoral, les partis politiques avaient jusqu’à minuit le 17 juillet dernier. C’est justement autour de minuit qu’il y a eu affluence comme aux sénatoriales d’avril dernier. On a vu des candidats arriver à la dernière heure pour déposer leur dossier. Pourquoi cette situation ? Certains disent que « parvenir à respecter le délai n’était pas chose aisée dans certains partis. Le consensus sur certains noms était le clou du problème. Il y a des gens qui pensent qu’ils ne doivent pas du tout céder leur place à d’autres, de telles situations complique la composition d’une liste comme on le souhaite. C’est la raison du bouclage tardif », explique un candidat du Sdf. D’autres raisons sont évoquées : « c’est le nombre considérable de candidats aux municipales, la vérification des dossiers. Il y a des critères au sein des partis qui peuvent écarter des militants, il faut donc examiner minutieusement la situation jusqu’au bout pour ne pas subir Elecam dans deux semaines» confie, Mohamadou L., du SDF. Déjà hier soir, dans les Q.G. de certains partis, la déception se lisait sur les visages des candidats qui n’ont pu être retenus ou ceux qui sont exclus par les critères fixés par la loi. Du coup, l’on retrouve des contestataires avec des réclamations. D’autres vont même jusqu’aux injures contre les camarades du même parti pour dire combien ils ont été lésés. « Ce n’est pas la première fois qu’on me joue ce sale tour, pourtant ils ne connaissent rien des textes du partis », lâche un jeune candidat malheureux de l’UNDP. Finis les bruits et tractations divers dans des différents Q.G. pour les investitures, l’heure est à l’action au sein de différents partis politiques pour apprêter la campagne qui s’annonce à grand pas. Dans les cinq départements que compte la région de l’Adamaoua, Elecam a enregistré cinq partis politiques pour les législatives pour 10 sièges, à savoir le RDPC, l’ADD, l’UNDP, le SDF et l’UPC. Quant aux municipales, dix partis sont en course pour les 597 597 postes de conseillers municipaux. Il s’agit du RCPU, du RDPC, du SDF, du FPD, du FSNC, de l’ADD, du MDR, de l’UDC et de l’UNIVERS.