Vendredi, Marcel Niat Njifenji a appelé ses collègues à poursuivre une mission bien entamée.

La toute première session ordinaire de l’histoire du Sénat camerounais s’est achevée en fin d’après-midi vendredi 19 juillet dernier à l’hémicycle du palais de Verre à Yaoundé.

Le président du Sénat, de cette réunion inédite, a fait un bilan d’activités. Etendant son observation à la précédente session de plein droit qui s’est déroulée peu avant celle qui s’achevait à l’orée du dernier week-end, Marcel Niat Njifenji a relevé qu’au bout de soixante jours de travail sans « discontinuité » qu’imposait le calendrier parlementaire, ses collègues et lui ne sont « pas passés inaperçus » dans l’opinion. Laquelle d’ailleurs, a-t-il conclu, a pu se laisser convaincre que la chambre haute nouvelle est « une institution crédible qui suscite l’admiration ».

Le fondement d’un tel plaidoyer pro domo, a expliqué M. Niat Njifenji, c’est le résumé de la session. Trois projets de loi ont été examinés et adoptés par les sénateurs. Le plus volumineux étant le projet de loi portant régime de l’aviation civile. Deux autres autorisent le président de la République à approuver des règlementations internationales : l’accord bilatéral relatif au transport aérien signé entre les gouvernements camerounais et turc le 19 octobre 2012 à Ankara et la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre ainsi que leurs munitions, pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage.

A côté des assemblées plénières et des débats en commissions, le Sénat a, par ailleurs, connu « une intense et riche activité diplomatique », selon l’appréciation de son président. Les audiences et discussions avec des diplomates en poste au Cameroun ou d’importants hôtes de passage ont laissé le temps aux parlementaires de s’occuper à d’autres tâches. Il a été question, en séminaires, de se former en compagnie des députés pour réussir la navette des lois dans une configuration bicamérale du parlement. Ou de discuter avec les membres de la Chambre des comptes.

Pour faire autant en si peu de temps, jugera enfin Marcel Niat Njifenji, il aura fallu bénéficier de l’attention particulière du président de la République, du gouvernement, du personnel du parlement, des sténos-dactylos aux secrétaires généraux du Sénat et des députés, dont la coopération a facilité l’intégration des pionniers de la chambre haute. « Merci de tout cœur », leur a-t-il dit.

Le président du Sénat a invité ses collègues à mériter la confiance du peuple.