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Dossier de la Rédaction

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Nouvel imbroglio à la Socam

Un Conseil d’administration extraordinaire s’est tenu hier à Yaoundé pour déposer la PCA, mais sans Odile Ngaska.

L’interminable feuilleton du droit d’auteur a connu un nouveau rebondissement hier. Odile Ngaska, présidente du Conseil d’administration de la Société civile camerounaise de l’art musical (Socam) s’est fait débarquer de ses fonctions. C’est du moins l’une des principales décisions prises au terme d’un Conseil d’administration extraordinaire à Yaoundé. En plus d’un représentant du ministère des Arts et de la Culture, et de Jean Calvin Abah Oyono, président de la Commission permanente de médiation et de contrôle (CPMC), cette rencontre extraordinaire s’est tenue en présence de 11 membres (plus deux procurations) sur les 15 que compte le Conseil d’administration de la structure. Sur ce point, Messi Ambroise, président de la séance, tient à préciser qu’il n’y a rien d’illégal, et que conformément aux statuts de la Socam (Ndlr : article 38), le quorum est atteint. Et malgré que Ambroise Messi assure que Odile Ngaska a été notifiée par un huissier, celle-ci, contactée par téléphone, affirme que ce conseil est irrégulier car, « il n’y a que le président qui a le droit de convoquer un conseil. Ils ne m’ont pas notifiée, ils ont voulu que je ne sois pas là. »

Les 11 membres présents, convaincus d’être dans leur droit, ont organisé la réunion avec deux points à l’ordre du jour. A savoir : le constat de défaillance et d’ingérence dans la gestion quotidienne ainsi que le détournement et la complicité de détournement de l’actuel PCA de la Socam. A l’issue des travaux, le conseil a constaté la défaillance de Odile Ngaska pour détournement et complicité de détournement des fonds de la société par cette dernière. Des éléments justifiables d’après Moussa Haissam, membre du conseil : « L’ex-PCA s’est impliquée dans la gestion avec le directeur général. Elle a fait sortir des millions destinés à la répartition. Ils ont détourné de l’argent. La situation est grave. A l’heure où nous parlons, nous avons 32 millions d’arriérés de salaire, 14 millions de loyers impayés, 52 millions à payer aux fournisseurs. De la dernière répartition en 2012 que l’ancien PCA a eue à faire, il manque 13 millions F aux ayants-droits. »

Ces actes ont mené le conseil à décider de la démission du PCA par la force du droit. Ils ont également décidé de sa radiation du Conseil, de sa suspension de la Socam pour une période de cinq ans, du remboursement des sommes détournées sous réserve des poursuites judiciaires avec autorisation de l’Assemblée générale. Des décisions qu’Odile Ngaska n’accepte pas. Pour elle, « je suis toujours la PCA. J’ai engagé un huissier pour constater les irrégularités, notamment la tenue de ce conseil dans un siège autre que celui de la Socam (Ndlr : le conseil extraordinaire s’est tenu à la Socadap). » Le Conseil a prévu de convoquer une assemblée générale extraordinaire élective dans un délai de deux mois pour pourvoir au remplacement de l’ex-PCA par un autre administrateur pour terminer son mandat. La vice-PCA assurera l’intérim pendant deux mois, le temps de préparer la tenue de ladite Assemblée générale extraordinaire élective conformément à l’article 42 de nos statuts. L’administrateur Eteme Ferdinand sera représentant de la Socam auprès de la CPMC, et Moussa Haïssam est désigné  comme responsable de la gestion quotidienne jusqu’à l’aboutissement du processus de recrutement du nouveau directeur général. Ce conseil n’a pas fini de faire parler de lui.


Les membres du Conseil d’administration ont tenu à se réunir.

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