Victimes de l’incendie du 9 juin, les vendeurs de meubles se réinstallent, regards tournés vers les autorités.

C’est sous des abris de fortune que les commerçants du marché Congo, bloc menuiserie, ont trouvé refuge avec leurs marchandises. Salons, lits, matelas, fauteuils et autres sont recouverts d’énormes bâches ou de plastique lorsque dame pluie s’invite. Et comme c’est la saison, les meubles sont de temps à autre mouillés. Les heures s’écoulent dans la chasse aux clients. Dans le melting-pot ainsi créé, on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi. Chaque commerçant va à l’assaut d’un éventuel client sur la route principale. D’autres s’attellent à raboter, à poncer, monter les tables-bancs... Faute d’énergie électrique, beaucoup font recours aux menuiseries du quartier pour toute transformation du bois.

« C’est de cette façon que les commerçants meublent leurs journées depuis le jour de l’incendie », indique un vendeur. D’autres débrouillards scrutent le ciel, et déplacent matelas et fauteuils à la moindre alerte. « Ce n’est pas facile. Nous pensions que les autorités allaient au moins nous permettre de construire en matériaux provisoires ». « Les plus touchés ont abandonné et racolent pour subvenir aux besoins de la famille », indique Honoré, vendeur de meubles.

Jeudi 18 juillet dernier, le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala IIe, Garba Bakari, et les personnels du Cadastre étaient sur les lieux. D’après les informations recueillies par CT, les autorités sont venues procéder à une délimitation des espaces appartenant à l’Etat et au privé. Une attente forte demeur cependant : la reconstruction de façon définitive de cet espace commercial.