Le point sur le dispositif pilote d’appui à la modernisation de l’outil de production par le crédit-bail a été fait hier à Yaoundé par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi. L’annonce du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi, réconfortera les promoteurs des Petites et moyennes entreprises (PME) qui éprouvent des difficultés à financer l’acquisition de leur outil de production. En effet, le dispositif pilote d’appui à la modernisation de cet outil par le crédit-bail, lancé en fin 2012, vient de connaître une avancée remarquable. Les conventions de mise en œuvre dudit dispositif entre le gouvernement et les établissements financiers partenaires regroupés autour de l’Association camerounaise de Leasing (CAMLEASE) ont été signées le 15 novembre 2012. Y faisant suite, la première tranche de financement de trois milliards de F a d’ores et déjà été mobilisée par le gouvernement et mise à la disposition des établissements financiers partenaires. Il ressort d’une note d’information remise à la presse hier que ces établissements ont engagé la collecte des dossiers de candidatures actuellement en instance d’instruction, suivant les procédures propres à chaque établissement et dans le respect des ratios prudentiels définis par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC). Les premiers prêts seront disponibles dans les prochains jours. « Il ne s’agit pas de leur remettre des ressources financières, mais des équipements dont ils ont besoin pour améliorer la production et la productivité dans leurs diverses exploitations », a expliqué Emmanuel Nganou Djoumessi. A sa suite, Pierre Kam, président de CAMLEASE, a pris la parole pour clarifier les aspects techniques de l’opération. Il a déclaré que « les PME bénéficiaires des crédits vont profiter, en plus du financement, de l’accompagnement dans les cellules d’encadrement et de formation mises en place à cet effet ». Bon à savoir, les PME/PMI éligibles sont celles exerçant dans le formel, ayant un capital social détenu en majorité par les nationaux ; évoluant dans les secteurs du bois, agriculture, élevage, pêche, mines, industrie, tourisme, coton, textile et confection ; présentant des projets ayant une rentabilité avérée et justifiant d’au moins l’une des conditions suivantes : la mise en œuvre d’un processus de transformation, un fort potentiel de création d’emplois en faveur des jeunes, une contribution dans le cadre de la sous-traitance à la mise en œuvre des grands projets structurants. Les dossiers de candidatures peuvent être déposés auprès de trois établissements financiers: SGBC, Alios-Finance, Africa Leasing Company.
Le gouvernement réduit les coûts d’accès aux équipements de production