Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Inondations dans le bassin du Niger : Lagdo au centre du dispositif de prévention


Avec sa situation géographique particulière, le barrage a un rôle régulateur qui va bien au-delà du seul bassin de la Benoué.


Pour mieux comprendre l’important rôle de régulation que joue le barrage de Lagdo dans le Bassin du Niger, il faut le mettre en relation avec la position géographique si particulière du Cameroun, zone de confluence de plusieurs réseaux hydrologiques de par sa situation centrale. Le pays compte, en effet, cinq grandes unités hydrographiques, le bassin du lac Tchad, le bassin du Niger, le Bassin de la Sanaga, le Bassin du Congo et le Bassin atlantique (zone côtière). Et quatre de ces bassins sont partagés avec d’autres pays. Notamment celui du Niger qui traverse neuf pays africains. Ainsi en est-il du sous-ensemble bassin de la Benoué dans sa partie Nord, dont les principaux affluents sont le Mayo-Kebbi, fleuve partagé avec le Tchad, ou encore le Faro qui traverse également le Nigéria.

Les experts de Aes-Sonel expliquent que de par sa configuration en forme de cuvette, la Benoué a la particularité, lors de fortes crues, de recevoir ainsi des eaux venant de ces différents cours d’eau (on citera aussi le Mayo-Ngodi et le Mayo-Rey) avec des débits pouvant atteindre les 10 000 m3 par seconde. Le barrage de Lagdo a donc été construit en conséquence, de manière à pouvoir servir de réservoir. Et dès lors, son rôle de régulateur a permis d’empêcher l’immersion de pratiquement toute la région du Nord, avec des conséquences tout aussi terribles pour les autres pays adossés au Bassin du Niger, dont le Nigéria. A titre d’exemple, alors que les exceptionnelles crues de 2012 apportaient dans les 10 000 m3 par seconde de débit, Lagdo en absorbait dans les 6400 et n’en relâchait donc que moins de 4000. Le barrage de retenue ayant une contenance maximale de 216 mètres, le niveau d’eau retenue n’aurait pu être intégral sous peine d’atteindre ce point de rupture avec des conséquences dramatiques. Pour autant, si on considère que lors de saisons de pluies plus modérées, les débits oscillent autour des 6 000 m3, la fonction de régulation du barrage, renforcée par une digue de protection surélevée, est pour le moins rassurante.

Pour autant, si important que soit le barrage, il ne pourra constituer à lui seul la panacée, reconnaissent les experts camerounais et nigérians. C’est ainsi que du côté des partenaires du Nigéria, des travaux sont en cours pour désensabler le lit de la Benoué au niveau de Lokoudja, qui est le point de jonction avec la partie nigériane du Bassin. Et dans le même ordre d’idées, un autre barrage est en construction afin de réduire de quelque 2 700 m3 de débit, la pression exercée sur la Benoué. Sa mise en service, a annoncé le directeur de l’exploitation des barrages du Nigéria, aura lieu d’ici mars 2014 et renforcera un peu plus le dispositif de prévention contre les inondations.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière