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Dossier de la Rédaction

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« Nous formons des ingénieurs de développement »

Pr. Robert Nzengwa, doyen de la Faculté de Génie industriel de l’université de Douala.

Qu’est-ce qui va changer pour la Fgi avec ce nouveau campus ?

La Fgi a démarré en mutualisant les équipements qu’on pouvait trouver à l’époque dans le campus 2 de l’université de Douala. Nous avons ainsi bénéficié des infrastructures à l’Iut, à l’Enset, à la Faculté des Sciences, à la base navale, etc. Maintenant que nous avons notre campus, ça va être plus facile d’organiser l’année académique. Le nouveau campus offre d’énormes possibilités en matière d’infrastructures. Nous avons 7 ateliers d’au moins 800 m2 chacun. Il est même prévu qu’on pourra les agrandir en mettant plus d’équipements pour une formation moderne. Nous avons 9 filières, dont 7 ont pu être opérationnalisées pour l’instant. Une fois équipés, les ateliers nous permettront d’opérationnaliser les deux autres. Nous avons actuellement les filières technologie de construction industrielle, technologie automobile, la filière pêche industrielle n’est pas assez connue, pourtant nous formons des personnes capables de construire les engins de pêche et les équipements ; hygiène-sûreté-sécurité industrielle, une filière très demandée actuellement ; le génie civil est également sollicité, avec les grands projets de l’heure. Et enfin la filière télécommunications et technologie de l’information et de la communication. Nous aurons à mettre en place les filières « robotique industrielle » et « génie chimique et génie des procédés. »

Comment la Fgi peut contribuer à la mise en œuvre des grands chantiers ?

En formant des gens capables de travailler dans ces chantiers. Déjà on n’en forme pas assez. Il faut augmenter le nombre d’ingénieurs bien formés. Ici, nous avons déjà vu nos étudiants à l’œuvre. Il y en a qui ont travaillé sur le projet de deuxième pont sur Wouri et fait des propositions qui ont été admirées. Mais il en faut davantage. Je reçois parfois des appels où on me demande des ingénieurs et nous n’arrivons même pas à en trouver pour satisfaire la demande.

Quel est justement le taux d’insertion des produits de la Fgi ?

Pour la première promotion, il y a des filières où tous les étudiants sont insérés. Certains ont créé leur propre structure. Il s’agit ici d’un nouvel esprit, pas de la formation classique. Lors des années de l’indépendance, on formait pour que les étudiants aillent travailler dans des entreprises qui existaient déjà. A présent, nous avons besoin d’une 2e génération d’ingénieurs, des ingénieurs de développement. Il faut former des gens qui créent le développement et c’est ce que nous faisons ici. C’est d’ailleurs pour cela que la plupart de nos étudiants préfèrent travailler sur leurs propres projets et non être salariés. Nous sommes en train de faire une enquête dont les résultats seront connus d’ici septembre, afin de savoir exactement ce que sont devenus tous nos produits.

La Fgi peut-elle être considérée comme une sorte de « Polytech » bis ?

Je n’aime pas cette expression. Pour que le Cameroun se développe, il faut former beaucoup d’ingénieurs. La Chine en forme au moins un million par an, le Japon au moins 500.000. Le Cameroun doit former au moins 50.000 ingénieurs par an pour atteindre un ratio convenable. Nous en formons à peine 2.000, dont 200 à 300 pour la Fgi. Ce n’est pas suffisant. Aussi, parler de « Polytech » bis ne me semble pas adéquat. Il faut beaucoup d’écoles polytechniques et de Fgi. Pourquoi pas des équivalents dans chaque région ? Les ingénieurs au moins peuvent être placés. Les gestionnaires vont s’occuper des biens produits pas qui ? Il faut des gens pour produire et c’est l’industrie qui produit. D’où la Fgi.



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