Près de la moitié de la population électorale régionale est déjà en possession des cartes électorales.
La distribution des cartes d’électeur dans la région du Centre est en « mutation constante pour marquer l’électeur à la culotte », selon l’observation d’un des cadres de la délégation régionale d’Elections Cameroon (Elecam). Du haut de cette tour de contrôle, l’on peut s’apercevoir que pour l’instant, les agents électoraux se déploient seuls sur le terrain de la distribution. L’entrain que certaines Ong et élites locales mettaient à encourager les inscriptions des électeurs « est attendu », confesse-t-il.
Pourtant, le retrait est effectif. Globalement, l’état récapitulatif de la distribution des cartes électorales indiquait au 19 juillet 2013 que 400 081 cartes avaient été distribuées. Il faut rapprocher cette statistique des 850 100 cartes reçues d’Elecam par la délégation régionale de l’organe électoral dans le Centre et des 935 094 inscrits à la date de clôture des inscriptions, le 2 juillet dernier. Mis en rapport, ces chiffres permettent de fixer le pourcentage de la distribution régionale à 47,06%.
D’un point de vue local, les antennes communales d’Elecam à Yaoundé VI et d’Akoeman montrent combien la situation peut être disparate selon qu’on se trouve en ville ou en campagne. A Akoeman, arrondissement du Nyong-et-So’o, 99,83% d’électeurs possèdent leurs cartes. En revanche, « plus de 55% des cartes de Yaoundé VI ont été distribuées ; soit plus de la moitié d’environ 60.000 pièces », résume le chef d’antenne, Aboubakar Garba. En pratique, comme l’assurent ses collègues à la délégation régionale, l’on doit moduler régulièrement l’organisation et l’action des distributeurs.
Au départ, le 22 mai dernier, à Yaoundé VI, Elecam a institué des points fixes de remise des cartes comme au très fréquenté carrefour du Rond Point Express. « Nous sommes ensuite passés dans les chefferies après nous être fait annoncer. Actuellement, des équipes mobiles sillonnent les huit quartiers de l’arrondissement et s’établissent par endroits pour un temps », témoigne M. Garba. De tels changements s’expliquent par la nécessité de coller au plus près l’électeur qui ne peut pas venir retirer lui-même sa carte. « On a l’impression, en effet, que beaucoup attendent les derniers instants précédant le vote », commente notre chef d’antenne.
