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Dossier de la Rédaction

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Extrême-Nord : un million d’enfants visés au poliovirus sauvage

Les comportements rétrogrades des populations les exposent régulièrement.

Quatorze districts de santé sur les 28 que compte l’Extrême-Nord sont déclarés comme étant ceux où la couverture vaccinale n’a jamais été assurée avec efficacité. Il s’agit des districts de santé de Goulfey, Makary, Mada, Kousseri, Maroua urbain, Maroua rural, Vélé, Moutourwa, Mindif, Roua, Mogodé, Guéré, Maga et Moulvoudaye. Au nombre des obstacles qui empêchent certains parents de faire vacciner leurs progénitures figurent en bonne place les tabous. Le lancement des journées locales de la vaccination (JLV) dans l’Extrême-Nord le 26 juillet 2013 a été une occasion idoine pour les autorités administratives de cette région, de fustiger avec véhémence les comportements rétrogrades de certaines populations qui font obstacle à la vaccination.

Et pour que le message puisse bien passer, les autorités administratives de l’Extrême-Nord ont utilisé les leaders traditionnels et les responsables religieux comme supports de communication. C’est d’ailleurs cette option qui a justifié le choix de l’esplanade du lamidat de Maroua pour le lancement solennel de cette campagne qui, du 26 au 28 juillet visait à vacciner environ 1. 046. 000 enfants dans la région de l’Extrême-Nord. François Frankin Epata, l’inspecteur général des services du gouverneur qui représentait le gouverneur à cette cérémonie n’a pas utilisé des circonvolutions pour dire son haut-le-cœur à l’endroit des personnes qui émettent souvent des informations de nature démobilisatrice, dans l’unique but de détourner certains parents de la vaccination de leurs progénitures.

« C’est le lieu pour moi de mettre en garde ceux-là qui entretiennent de telles rumeurs et rassurer les populations que les produits médicaux administrés pendant les campagnes de vaccination sont sûrs pour avoir été contrôlés par les laboratoires agréés », a rassuré l’inspecteur général des services du gouverneur. Et lui d’inviter les autorités traditionnelles et les responsables religieux de passer ce message dans leurs lieux de prière respectifs. Le bilan de cette campagne permettra d’apprécier si mieux que par le passé, le message a circulé.

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