Le WWF a formé des entreprises camerounaises et de la République du Congo à la RSE.

Comment faire en sorte que les sociétés forestières intègrent l’approche RSE, la Responsabilité sociétale des entreprises, dans leurs rapports quotidiens avec les populations ? C’est la réponse à cette interrogation qu’a voulu donner le Fonds mondial pour la nature (WWF) en organisant une session de formation internationale de 72 heures à une vingtaine d’entreprises et Ong du secteur forestier à Douala. « L’idée étant de renforcer les capacités des entreprises forestières afin qu’elles puissent contribuer efficacement au développement local, de développer et d’entretenir un climat sain aussi bien avec les acteurs externes que leurs employés », souligne Rolf Sprung, directeur national de WWF.

Sur le terrain, des cas de tensions existent en effet entre sociétés forestières et populations riveraines. « Imaginez qu’une exploitation forestière se développe sur les mêmes terres que les paysans utilisent pour cultiver. Il peut aussi arriver qu’un engin d’une société forestière heurte un enfant dans le voisinage de l’exploitation. Mais très souvent, les conflits entre sociétés forestières et les populations environnantes naissent des incompréhensions entre les deux parties », relève Nobert Sonne, coordonnateur de la formation. A travers l’échange d’expériences entre les forestiers camerounais et ceux de la République congolaise, le courant est passé.

« Au bout de la session de formation, nous avons partagé des connaissances sur l’utilisation des meilleurs outils de gestion de conflits. Il est désormais établi dans notre stratégie RSE qu’au lieu de saisir la police ou la gendarmerie en cas de conflit, il est plus judicieux d’entamer une négociation. Si ça ne fonctionne pas, faire appel à un acteur externe pour la médiation », affirme Florence Bianen du Groupe Rougier au Congo.