La Commission nationale a examiné hier 207 dossiers.
Commençons par les chiffres. Cette année, le montant de l’aide publique à la communication privée est de 243 millions de F. Elle connaît une augmentation de 58 millions de F par rapport à l’année dernière. 207 demandes ont été enregistrées à la direction du Développement des médias privés et de la publicité du ministère de la Communication qui pilote cette opération. En 2012, 192 postulants avaient sollicité cette aide. Au final, 160 entreprises et associations avaient été retenues. Depuis son institution, le montant cumulé à ce jour de cette aide est de 2 milliards de F. En général, la presse écrite monopolise les attentions. Cette année, 93 dossiers relevant de ce sous-secteur, ont été analysés par le jury.
Embrayons par les lettres. Elles sont écrites par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, président de la Commission nationale d’examen de cette aide. Dans la salle de conférences de son département ministériel, il s’est félicité de «l’émergence d’une presse à la fois plurielle et diversifiée. » Le Mincom a salué l’implication des pouvoirs publics pour la revalorisation de cette subvention qui va en s’accroissant. Issa Tchiroma Bakary a par ailleurs regretté que les « bonnes pratiques professionnelles tardent à s’installer définitivement. » Le Mincom a reconnu « l’absence quasi-totale de véritables entreprises de presse, pourvoyeuses d’emploi et économiquement viables ». Il a une fois de plus tracé les contours du Fonds de développement de la Communication, déjà mis sur la table lors des états généraux. Ce dispositif permettra de porter l’aide de l’Etat à des « pics proches de ceux pratiqués dans les pays africains de même niveau de développement que le nôtre, où elle avoisine parfois 3 milliards de F », pense le Mincom.
Finissons par le contexte de l’octroi de cette aide. Le 30 septembre prochain, les élections législatives et municipales seront organisées. Les médias, très sollicités, sont déjà au devant de la scène. Le Mincom a formulé le vœu que chacun dans son secteur, apporte sa « contribution à la consolidation de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale » pendant cette période sensible. Cette cagnotte ressemble donc à une manne qui tombe du ciel. Aux bénéficiaires connus dans les prochaines heures d’en faire bon usage.
