Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Contentieux des municipales: fin du dépôt des recours

La Chambre administrative de la Cour suprême a vu défiler de nombreux requérants hier.

Au greffe de la Chambre administrative de la Cour suprême hier, un requérant est revenu plusieurs fois sur ses pas pour s’assurer que son recours a été pris en compte dans les « conditions qu’exige la loi ». Symbole de l’exaspération de certains demandeurs, au dernier jour d’acceptation des recours, Calixte Bamen Djhélly, électeur inscrit à Bépanda-Tsf dans la commune de Douala V, chicane à en croire un greffier. « Mais non ! rétorque l’intéressé. Je demande simplement que mon recours porte un numéro d’ordre et que je reçoive un reçu qui atteste que je l’ai déposé. »

Là n’est pas le problème, si l’on écoute la réflexion du greffier. Ce serait plutôt l’objet du recours, lequel au demeurant, sollicite de la chambre l’invalidation des candidatures, de la liste du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). « Je n’ai rien contre personne. Ni Mme Françoise Foning, la tête de liste, ni M. Jeannot Tamandjo, le sous-préfet qui était en fonction dans cet arrondissement il y a encore quelques mois que l’on retrouve candidat au conseil municipal, ne m’intéressent. Ils sont seulement inéligibles d’après la loi », argue M. Bamen. Au nombre de ses arguments, par exemple, la résidence supposée de Mme le maire sortant (Douala 1er et non V).

Au fil du temps, en plus de la centaine que comptait hier le président de la Chambre administrative, Clément Atangana, plusieurs autres se sont ajoutés, ce mardi, jour limite de dépôt des recours du contentieux pré-électoral pour les municipales. « On ne peut pas donner sérieusement un nombre exact », indiquait toutefois le greffier spécialement chargé de recevoir les requérants qui ont défilé à l’auguste juridiction tout au long de la journée. Au hasard de leur présentation, les recours peuvent cependant être classés en deux groupes : ceux qui font un plaidoyer pro domo et les autres destinés à déstabiliser l’adversaire ou même les adversaires.

En attendant la clôture de cette réception, les justiciables défendaient déjà leur cause dans les couloirs, face à toute oreille attentive. A l’exemple de deux têtes de listes Sdf recalées respectivement à Yaoundé IV et VII, Ernest Amougou et Barack Onana, qui plaidaient à haute voix. « La candidature de ma liste a été repoussée injustement par Elecam via son chef d’antenne qui a refusé de recevoir notre dossier. J’attends de la cour qu’elle oblige Elecam à nous laisser concourir », déclare M. Onana. Son camarade a vécu une péripétie plus intéressante : « La liste Sdf est expressément prise en compte dans le décompte arithmétique des concurrents à Yaoundé IV. Mais, sur les listes qui comportent les noms, il n’y a rien. C’est en nous rapprochant d’Elecam, C.T. en mains, que nous avons appris que nous n’aurions pas payé les cautionnements. La preuve du paiement est pourtant là. Nous avons un reçu de dépôt qui montre le contraire. »

A côté de ceux qui se battent pour revenir en lice, Davidson Mbianyoh, secrétaire de la section Rdpc de la Manyu I, vise en revanche deux adversaires. Les têtes de liste de l’Andp et du Cdp doivent être disqualifiées d’après lui. Dans le premier cas parce que le postulant vient de quitter (juin) la barque Rdpc. « C’est la preuve qu’il n’est pas honnête, prétend M. Mbianyoh. Il a bénéficié du parti qui l’a fait élire maire à Mamfé entre 2002 et 2007 et l’abandonne seulement maintenant parce qu’il a été battu aux primaires après ce premier mandat… Au Cdp aussi, c’est un ancien camarade qui a même été candidat aux investitures du mois dernier. Comment peut-on accepter de tels individus à la tête de la mairie ? » Comme lui, deux émissaires du Sdf venus du Haut-Nkam entreprennent aussi d’éliminer la concurrence. Mais qui ? Le Rdpc et l’Ums ? « Vous verrez bien, mais il n’y a pas que ceux-là dans la course », répond M. Kamgueu, secrétaire à la Coordination départementale du Sdf dans ce département.

En quittant le bureau d’enregistrement, d’autres lui succédaient alors que l’heure officielle de la fermeture des services publics était entamée. « On va tout faire pour que personne ne dise qu’il a été lésé… » rassurait cependant le greffier.


Le président de la Chambre administrative travaille déjà sur les recours.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière