Les experts de la communauté discutent du Programme économique régional depuis hier à Douala.

A en croire Pierre Moussa, président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac)

, « les travaux sur le Per, entamés à Douala, mercredi 7 août dernier, ouvrent les voies de la pleine intégration des économies de la sous-région ». Institué par la conférence des chefs d’Etats de la Cemac de mars 2006 à Bata en Guinée équatoriale, le Programme économique régional (Per) incarne une ambition de transformation de la sous-région. Parce qu’étant un grand cadre de pilotage économique qui répond aux attentes des pays membres de la Cemac. Le Per s’étend jusqu’en 2025 et il devrait coûter pour sa réalisation 20 000 milliards de F.

A mi-parcours de la première phase quinquennale (2011-2015), la commission de la Cemac veut faire le point. Ainsi, face aux crises institutionnelles qui touchent régulièrement certains pays, les problèmes de circulation des biens et des personnes et les pressions européennes pour la signature des Accords de partenariat économique, il convient de s’arrêter et réfléchir. Il s’agit de distinguer ce qui a été fait de ce qui ne l’a pas été. D’évaluer aussi le niveau de dissémination et d’appropriation du Per par les administrations des Etats-membres.

Pour ces travaux qui s’achèvent samedi 10 août, la Cemac a fait venir la crème des universitaires spécialisés en économie de la sous-région. Entre autres, Bruno Bekolo Ebe, Tsafack Nanfosso, Gabriel Zomo (Gabon), Santiago Edu Esimi Avomo (Guinée équatoriale). Tous les regroupements patronaux des pays de la sous-région sont aussi là. Ainsi que les représentations des associations de banques et établissement de crédit. Le cahier de charges de ces experts est de dire à la commission si le Per doit être relu et actualisé compte tenu des aléas économiques qui ne sont plus les mêmes sept ans après sa mise en route.