Le décor avait quelque chose de surréaliste : New-Bell, un quartier populaire de la ville d’Ebolowa, a affiché, mardi dernier, le visage d’un « lieu sinistré ». Au-delà des lieux d’habitation, un étrange silence enveloppait la gare routière desservant les localités de Biwong-Bané et Lolodorf …, d’habitude bruyante. Ici, la majorité des débits de boisson étaient sous scellés. Aucun bruit, aucun son de musique, on aurait dit que les voyageurs et autres usagers des échoppes attenantes avaient peur de parler. On chuchotait presque…

New-Bell venait de vivre « le passage musclé » du sous-préfet d’Ebolowa Ier. Chamberlain Ntou’ou Ndong y a effectué une descente pour passer à la répression, après une période de sensibilisation ponctuée par divers appels à l’ordre dans le souci de faire adopter les simples règles d’hygiène et salubrité par les tenanciers des bars, échoppes et boutiques. Accompagné de ses collaborateurs et de responsables des forces de maintien de l’ordre, le « chef de terre » a ordonné la fermeture pure et simple des débits de boisson qui ne disposaient pas de toilettes Les bars qui en possèdent doivent les avoir propres.

L’action de répression ne s’est pas arrêtée-là. Le sous-préfet et son équipe se sont également rendus au centre-ville. Du rond-point An 2000 au centre commercial, les scellés ont été apposés, sans autre forme de procès, une fois le défaut de manque de toilettes constaté. Au total, Ebolowa a vu plus de 50 bars et débits de boisson fermés. Tous les contrevenants étaient condamnés à se rendre dans les services de la Communauté urbaine d’Ebolowa payer les amendes appropriées. Ceux qui sont passés à la caisse et qui ont désormais aménagé leurs toilettes ont progressivement rouvert leurs portes. Au grand plaisir des consommateurs.