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Dossier de la Rédaction

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Le Code électoral au centre du contentieux

L’ignorance est le pire des maux. Voilà des mots sages qu’en son temps, le célèbre philosophe grec Socrate avait coutume de répéter à ses disciples. Cette maxime demeure valable de nos jours. Pour un parti politique qui manifeste l’ambition de conquérir des sièges à l’Assemblée nationale et/ou des postes de conseillers municipaux voire de maires, il va sans dire qu’il est utile de connaître le Code électoral. Celui-ci devrait être, particulièrement lors du processus en cours des élections législatives et municipales, le livre de chevet aussi bien des candidats, des responsables des états-majors que de leurs conseils. La maîtrise du Code électoral apparaît pourtant comme la chose du monde la moins bien partagée par les personnalités évoquées. Cameroon Tribune a déjà eu à évoquer la question sous plusieurs aspects. Le processus du contentieux pré-électoral des législatives et des municipales nous donne une fois l’occasion d’insister davantage.

Sans remonter loin dans ce processus, l’évocation rapide de quelques-uns des motifs de rejet de certaines listes de candidatures est révélatrice de carences relevant soit de l’ignorance pure et simple des dispositions de la loi électorale, soit de la négligence voire de la légèreté, soit de tous ces maux à la fois. Le contentieux des municipales comme le tableau des recours du contentieux des législatives publié avant-hier dans CT en page 6 confirment cette observation d’amateurisme béat. Comment comprendre autrement, en effet, que de nombreux dossiers déposés auprès d’Elecam ne remplissent pas toutes les conditions légales requises ? Rappelons que pour les législatives, 38 partis politiques ont déposé 250 listes de candidatures. Elecam a retenu 28 partis pour 202 listes. Ainsi, 48 listes de 10 partis politiques ont été rejetées.

En ce qui concerne les municipales, 35 formations politiques ont déposé 787 listes de candidatures. Selon la résolution de l’organe électoral, 724 listes ont été retenues, tandis que 63 ont été rejetées. Les motifs des rejets, nous l’avons dit, ne sont dans la grande majorité des cas ni à l’honneur des partis politiques ni à celui des candidats concernés. Tenez : la signature du candidat est absente sur la déclaration de candidature dans tel dossier ; tel autre dossier est purement et simplement incomplet ; soit le candidat n’a pas l’âge requis, soit le non-respect du genre, l’absence de déclaration de candidature ou encore le défaut de cautionnement sont tour à tour relevés par les instances compétentes…Et ce ne sont là que quelques-unes des aberrations courantes notées pour la disqualification des listes.

La politique est certes souvent comparée à un jeu. Non pas un jeu de perdants, de loosers .Elle est une chose trop sérieuse, dont l’enjeu n’est ni plus ni moins que la vie, l’avenir des hommes, des femmes et des enfants de notre pays, celle du Cameroun lui-même comme celle des relations avec le reste du monde. Tous méritent considération et respect. Au demeurant, tout jeu a ses règles. Et dans toute compétition sérieuse, les acteurs respectent strictement les règles. La nécessité de l’apprentissage et de la maîtrise du Code électoral doit donc s’imposer à tous les acteurs.

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