Yaoundé est depuis jeudi la capitale de la foi. Protestants, catholiques, adventistes, musulmans, juifs…venus des quatre coins du monde, sont réunis au palais des Sports à l’occasion du 3e Congrès africain de la liberté religieuse. L’ouverture de travaux s’est déroulée en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang. Les assises connaissent entre autres, la participation du secrétaire général de l’Association internationale de la liberté religieuse (Ailr), Jhon Graz, de Gilbert Wari, responsable de l’Ailr, région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, des responsables du Conseils des imams et dignitaires musulmans du Cameroun (Cidimuc) et des représentants des missions diplomatiques. Des leaders de différentes religions se sont succédé sur le podium pour délivrer des messages d’exhortation à la paix. Approché par la presse à la fin de la cérémonie, Philemon Yang a déclaré : « Le Cameroun est un pays qui respecte la liberté religieuse. C’est un principe constitutionnel et nous sommes heureux de recevoir les personnes qui veulent louer Dieu à leur façon, sans discrimination ».
Le thème des assises de Yaoundé :
« Tolérance religieuse et cohabitation pacifique pour le développement durable de l’Afrique » a été choisi comme fil conducteur du congrès qui s’achève le 10 août prochain.
C’est en 2006 à Accra au Ghana qu’a eu lieu la dernière édition de ce congrès. C’est en raison de ses atouts socio-économiques que le Cameroun a été choisi pour abriter ce rendez-vous religieux international. « Nous avons été marqués par le pluralisme religieux et la cohabitation pacifique qui caractérise le Cameroun. Son expérience peut enrichir d’autres Etats dans la construction d’une société pluraliste et pacifique», a déclaré Jhon Graz. D’après Gilbert Wari, la finalité de cette rencontre religieuse est de transmettre un message de tolérance à l’Afrique et au monde, de promouvoir une cohabitation pacifique à travers l’arrêt des violences au nom de la religion et une prise en compte des minorités religieuses. Elle servira également de cadre à l’organisation du bureau sous-régional en Afrique centrale de l’Ailr et à la mise en place de son chapitre camerounais. Une marche pour la tolérance et un festival de la liberté religieuse marqueront la clôture de cette grand messe.
L’Ailr qui a été créée en 1983 réunit près de 80 pays dans le monde. Elle vise à organiser des congrès et des symposiums et à œuvrer avec les gouvernements ainsi que les leaders religieux, afin de promouvoir et défendre la liberté religieuse et porter assistance aux victimes de l’intolérance religieuse.
