Le délai a été prescrit hier par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, au terme d’une visite de travail sur le site de Ngalane, Ebolowa.

Deux mois. Tel est le délai final prescrit par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minépat). Emmanuel Nganou Djoumessi, qu’accompagnaient le gouverneur Jules Marcellin Ndjaga et plusieurs de ses collaborateurs, s’est voulu direct et clair : il est temps que ce chantier soit livré. Il s’est même voulu exigent encore lorsqu’il a parlé de la nécessité absolu que représente la maîtrise de la technologie de montage et d’assemblage des tracteurs et équipements agricoles par les nationaux. Voilà pourquoi, il s’est volontairement fait accompagner par le directeur de l’Ecole nationale polytechnique. Et pour faire tenir les délais prescrits, le Minépat a instruit une franche collaboration entre le groupe de travail et l’entrepreneur chargé de la construction de l’usine à tracteurs et matériels agricoles de Ngalane.

Le maître-mot du Minépat a donc été, au-delà de cette exhortation, la mise à disposition, en temps réel, des ressources matérielles et financières par le groupe de travail à l’entrepreneur, d’une part et, d’autre part, l’utilisation des ressources allouées, - qui ne manquent pas -, de façon rationnelle et responsable. Voilà pourquoi les règles d’une franche collaboration entre les deux principales entités ont été édictées avec l’appui du gouverneur, du coordonnateur du projet riz-maïs-manioc et du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine d’Ebolowa. Guy-Roger Zo’o Olouman n’attend plus que cette usine, pourvoyeuse d’emplois jeunes, soit enfin fonctionnelle.

« Nous sommes contents que les travaux avancent bien, mais le gouvernement veut que les travaux aillent plus vite. Car, les ressources ne font pas défaut », a dit Emmanuel Nganou Djoumessi à Paul Bernard Moukouri Soppo, directeur général de l’entreprise de construction. « Nous sommes décidés à terminer ces travaux, malgré d’énormes difficultés qui sont surtout d’ordre technique », a déclaré l’entrepreuneur qui a ensuite soutenu que les deux mois prescrits par le Minépat « sont entièrement suffisants pour la clôture des travaux ». Au regard de l’évaluation faite hier, l’on peut penser que si les derniers efforts sont fournis par les différentes parties prenantes au projet, l’usine a tracteur d’Ebolowa peut être livrée. Car, les différentes composantes de cette œuvre bâtie sur 10 ha sont effectivement en cours de finition : la guérite, la cantine et le bâtiment administratif. Seuls le hangar de stockage des pièces détachées et celui des montages proprement dits attendent encore la pose des ouvertures métalliques et électriques. Le hangar de stockage des tracteurs déjà montés et équipements agricoles représente une superstructure en cours de réalisation qui bute sur la présence, imprévue, d’un massif rocheux souterrain. L’accent sera don mis, rassure l’entrepreneur, sur son dégagement avec comme objectif de faire apparaître la superstructure métallique.