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Dossier de la Rédaction

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La CONAC promeut des élections propres dans l'Ouest

 La région de l’Ouest est certainement parmi celles où les acteurs politiques usent à fond des pratiques de corruption avant, pendant et après les élections. Il n’y a pas longtemps de cela, certains candidats au double scrutin du 30 septembre prochain ont entrepris de distribuer du maïs, du haricot et de l’argent en espèces aux populations afin d’obtenir leurs suffrages le jour du vote. Cette pratique est tout simplement de la corruption, à en croire le Pr Claude Abe, sociologue, politiste, enseignant à l’Université catholique d’Afrique centrale. Ce dernier a animé, pour la compte de la Commission nationale anti-corruption (Conac), une conférence mercredi dernier à Bafoussam, sur le thème : « Comment débarrasser le processus électoral des pratiques de corruption ? ».

Selon la Conac, ces rencontres d’échanges ont pour objectif de « susciter un sursaut citoyen et une prise de conscience collective sur l’impact négatif des pratiques de corruption dans le développement du Cameroun. » Les acteurs du processus électoral que sont les pouvoirs publics, Elecam, les partis politiques, les organisations de la société civile, les medias, le grand public, sont principalement visés. Le Pr Claude Abe a énuméré un certain nombre de pratiques qui vont de l’inauguration des projets pour s’attirer les faveurs des votants, les dons et autres promesses électorales, le travail de la presse dite à gages, le marchandage des voix des électeurs, la collecte des fonds pour soutenir un parti politique précis, le contentieux électoral qui favorise souvent certains candidats au détriment d’autres grâce à l’octroi des prébendes…

A en croire le sociologue et politiste, trois leviers sont importants à activer pour lutter efficacement contre la pratique. Premièrement, il faudrait contribuer à l’éducation politique des populations et des masses à la base. Ensuite, faire un travail de veille et de surveillance active qui peut permettre que des actes de corruption soient dénoncés. Enfin, quand les actes sont dénoncés, il faut activer la phase répressive, celle qui consiste à amener les contrevenants vers le juge pour être punis parce que la corruption est punie et criminalisée par le code pénal et le code électoral. Toutefois, ont estimé certains participants, le sommet de l’Etat devrait commencer par prendre des mesures concrètes et fermes afin que cette pratique soit détruite. Des exemples du genre « le poisson pourrit par la tête » ont été largement évoqués. Cependant, a précisé le Pr Claude Abe, il ne s’agit pas de l’affaire d’une personne, ou d’une autorité, mais c’est chaque citoyen qui doit se sentir concerné, puisqu’en matière de corruption, il y a toujours un corrupteur, mais aussi, et surtout, un corrompu…



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