Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Discipline et équité

Il y en aura eu pour tous les goûts : entre irrecevabilités et rejets, confirmations et invalidations des décisions de Elections Cameroon (Elecam). Les recours déposés devant la Cour suprême faisant office de Conseil constitutionnel ont ainsi donc connu des fortunes diverses. La haute juridiction, ultime voie de recours, a prononcé son verdict mercredi. Il reste à tous les acteurs, candidats aux législatives, partis politiques, Elecam, de s’incliner.

L’achèvement de cette seconde étape du processus électoral conduisant au double scrutin municipal et législatif du 30 septembre 2013 appelle, pour le moins, une observation : chacun des acteurs tient bien son rôle : les candidats manifestent en toute liberté leur ambition à décrocher un mandat électif, les partis politiques les encadrent et concourent à l’expression des suffrages, Elecam organise la compétition et la haute juridiction souffle dans le sifflet d’arbitre. Ainsi fonctionnent les démocraties, sous le sacro-saint principe de l’équité, l’égalité de tous face à la loi.

A l’issue de cette seconde étape, celle de l’arbitrage sur les candidatures, trois partis politiques soupirent d’aise : le mieux loti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) obtient que ses déclarations de candidatures pour les circonscriptions du Mfoundi, des Hauts-Plateaux, des Bamboutos et du Wouri-Est soient impérativement examinées par ELECAM. L’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (Andp) et le Bloc pour la Reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun (Bric) ont également vu prospérer leur requête dans le Mayo-Tsanaga Nord. La latitude leur est donnée de remplacer un candidat de leurs listes épinglées dans cette circonscription pour des questions d’âge. Le parti au pouvoir, le Rdpc peut également se frotter les mains pour avoir obtenu, lui aussi, la possibilité de substituer un candidat inéligible présenté dans le Mayo-Danay Est. C’est dire qu’au final, il y aura eu d’un côté de la joie, de l’autre, de l’amertume, aussi bien pour le pouvoir que pour l’opposition.

S’il y avait une seconde leçon à tirer, à l’issue de la seconde phase du processus électoral que vient de clore la haute juridiction, c’est l’égalité des acteurs face à la pression du temps. Les candidats et les partis politiques en avaient souffert, en leur temps, face à la difficulté de se faire délivrer certaines pièces constitutives des dossiers de candidature ; le Conseil électoral a passé des nuits blanches à les éplucher et la haute juridiction a dû tenir une audience non-stop de …32 heures, pour délibérer. Cet effort de se conformer aux textes, de la part des juridictions et des instances qui les appliquent, constitue un gage de sérieux susceptible de rasséréner les partis politiques méfiants.

Que dire d’autre ? Sinon cette maîtrise de plus en plus avérée des rouages légaux par les partis politiques, la propension à frapper à la bonne porte pour se faire justice, avec le plein espoir de se faire entendre. On le voit, chacun sait où se plaindre lorsqu’on n’est pas d’accord. Il reste à espérer de la part de tous les acteurs, les partis, Elecam et le Conseil constitutionnel, que ce sérieux et cet esprit de responsabilité prévalent jusqu’au bout du processus électoral. A travers la discipline des uns et l’équité des autres. C’est le pari à gagner ensemble pour conjurer les crises post-électorales.

 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière