Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Réveillez-vous !

On peut tirer un grand coup de chapeau au sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé Ier. En décidant de la fermeture de deux églises « réveillées », il y a deux semaines,

Jean-Paul Tsanga Foé a déclenché ce qui s’apparente maintenant à une « vague réglementaire ». Une vague qui, depuis deux semaines, déferle sur les nouvelles églises non autorisées exerçant leurs activités dans la capitale. Car évidemment, celles qui ont été fermées à Yaoundé Ier n’étaient pas les seules à évoluer sans autorisation légale, en faisant du tapage ou en mettant en danger l’intégrité physique de certains de leurs fidèles.

Le répertoire officiel affiche à peine une cinquantaine d’églises ayant une existence légale au Cameroun. C’est dire l’ampleur de la tâche qui attend les autorités administratives à travers les dix régions. En tout cas, depuis quelques jours, d’autres sous-préfets de la capitale ont emboîté le pas à celui qui avait donné l’estocade. A Yaoundé III et Yaoundé V, trois églises du même type ont été fermées ces derniers jours. On ne pouvait que souhaiter une appropriation de la démarche par l’ensemble des représentants de l’Etat. Même si l’on note aussi que pour le moment, cette répression se limite à la ville de Yaoundé. Trois arrondissements sur les sept, pour être exact. Il y a donc encore du travail, mais c’est déjà bon signe. Et les semaines à venir permettront sans doute de voir si la série de sanctions est le début d’une nouvelle ère, ou juste un effet de mode.

Maintenant, il ne faut pas s’attendre à ce que les promoteurs - qui ont déjà montré qu’ils étaient enclins à contourner la loi - croisent les bras ou suspendent tranquillement leurs activités pour se mettre en règle. A Yaoundé, des affiches géantes d’un de ces pasteurs diffusent depuis quelques mois, un message qui ne trompe pas sur l’attitude des concernés : « une église fermée égale un quartier sacrifié ». Les mots sont plutôt bien choisis pour une campagne visiblement destinée à prendre par les sentiments le public et les adeptes, et faire passer l’Etat pour le méchant. Cette sortie indique aussi une chose : c’est que certains semblent avoir choisi, comme souvent, de défier l’autorité de l’Etat, plutôt que de constituer leurs dossiers en vue d’avoir une existence légale.

Dans le même temps, il est bon que les mesures administratives ainsi déclenchées dans certains arrondissements, soient généralisées à l’ensemble du territoire. Cela enlèverait le sentiment d’une répression à tête chercheuse. Et ne ferait que crédibiliser et renforcer une action attendue depuis des années. On espère que les sous-préfets ainsi lancés dans leur œuvre d’assainissement, savent que le combat sera de longue haleine. D’abord en raison du nombre d’églises à fermer. Ensuite parce, malins comme ils sont, les promoteurs vont sans doute encore jouer au chat et à la souris, surfant sur des regroupements et des dénominations aussi variés que flous, pour continuer à mener leurs activités.

Une église qui se cache derrière une autre, un pasteur qui jongle avec la réglementation, c’est tout ce qu’il y a de plus suspect. Et que les fidèles ne s’y trompent pas. L’Etat n’est pas là pour persécuter leurs bergers. Mais bel et bien pour s’assurer que ces derniers ne vont pas conduire les brebis à brouter les fleurs dans le jardin du voisin. Liberté de culte, oui. Respect de l’autre, respect de la loi, absolument !


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière